Realta Dearg
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 Les larmes, à sang et à feu. [L.]

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AuteurMessage
Tiernàn Sirfalas
PHOENIX FROM THE FLAMES • coupable et victime à la fois.
Tiernàn Sirfalas


♦ PSEUDONYME : LA MEUF DE JONAS.
♦ COPYRIGHT : © mine ; talitha_bee.
♦ HUMEUR : mort à l'intérieur.
♦ CITATION : «Les amis font plus de mal que les ennemis, parce qu'on ne s'en méfie point.» - DEMONAX.
Date d'inscription : 18/08/2009
Messages : 1191

VERITAS VOS LIBERABIT
STATUT: SPINA AD ROSAE.
RELATIONS:
PAYS: TERRES D'OUEST.

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MessageSujet: Les larmes, à sang et à feu. [L.]   Les larmes, à sang et à feu. [L.] Icon_minitimeDim 14 Mar - 17:36

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Les larmes, à sang et à feu. [L.] Ehix06Les larmes, à sang et à feu. [L.] 2hmmsyt

« Au chargin, il est vain d'en rajouter
Trop de tanin me fait sombrer
En eau douce, en zone sinistrée. »

Ca avait débuté en soirée, au moment propice du crépuscule. L’instant précis où le petit monde du jour s’en allait se coucher tandis que les créatures de la nuit s’éveillaient doucement de la torpeur dans lequel l’astre brûlant les avait conduit. Tiernàn n’en avait que des souvenirs flous, comme s’il s’était retrouvé au centre du cyclone. Tout était calme autour de lui et pourtant sa vue était brouillée et rendue presque aveugle par la furie qui l’entourait et l’emprisonnait. Les cris et les bruits sourds des corps qui s’effondraient au sol. L’odeur âcre des corps brûlés, cette odeur qui lui rappelait les fêtes de Havre du Sud quand les porcs étaient rôtis à la broche. Un écœurement qui lui révulsait encore aujourd’hui les tripes. La désagréable sensation chaude et poisseuse du sang qui s’écoulait le long de ses tempes, mêlé à la sueur et à la poussière. Les larmes n’étaient venues que plus tard. Lorsqu’ils avaient dû admettre leur défaite. Lorsqu’il s’était précipité trop tard à sa maisonnée et qu’il l’avait découverte vide de toute trace. L’absence du grognement du Liant d’Anuun lui avait été insupportable. Comme la vue de la maison sans dessus, dessous. Qu’avaient-ils fait d’elle ? Lui avaient-ils offert une sépulture décente au moins ? Ou l’avaient-ils jetée dans les flammes voraces qui tenaient en proie l’étable et d’où une odeur significative émanait.

Les jours avaient laissés place aux mois et pourtant la douleur était toujours bien présente. Elle se mêlait avec une haine sans nom et une colère rouge qui enfermait son cœur mort dans une forteresse. On avait violé son pays. On avait bafoué ses principes. On avait réduit son existence au néant. On avait asservi son peuple et on avait colonisé de magie ces terres vierges et pures de tout relent magique. Comment pouvait-il continuer de vivre alors que son amour était mort ? Il l’ignorait. Il ne savait pas comment il tenait. La seule explication que les autres avaient trouvée pour lui était la vengeance. Il ne tomberait à genoux qu’une fois Darken Rhal gisant à ses pieds, mort. Pas avant.

L’ancien Garde-Frontière trancha la gorge de l’animal d’un geste sec et précis, ne lui laissant aucune chance. Le sang gicla jusqu’à son visage, barrant ce dernier d’une trace sanguinolente alors que son visage était parfaitement fermé et indifférent. La fourrure de la bête quant à elle se teintait d’une couleur obscure tandis que les mouvements de vie de cette dernière ralentissaient et que ses yeux ocre se nimbaient de l’au-delà. Tiernàn essuya son arme sur la fourrure de l’anima et l’attrapa pour la jeter sur son épaule avant de se diriger d’un pas morne et glacial vers le Passage du Roi, là où lui et les siens avaient trouvé refuge. Là d’où ils partaient pour mener leurs expéditions punitives. Là où la Résistance des Contrées du Milieu tentait en vain d’entrer en contact avec Diarmud. Aucune alliance n’était envisageable. Ils ne comprenaient pas que leur ordre s’était assombri. Et que nulle discussion amiable ne pouvait avoir lieu. Qu’ils étaient tous des morts en partance, ayant tout perdu, leur famille, leur vie, leurs amis, jusqu’à leur identité. Rien ne pourrait jamais réparer le mal que Rahl avait causé.

Il pénétra dans la caverne où un feu couvait. Peu de membres des Spina étaient présents à cet endroit précis. Le Passage du Roi recelait tellement de caches et d’espaces qu’ils n’étaient jamais tous réunis au même endroit hormis quand un évènement spécial leur incombait de se réunir. Tel n’était pas le cas maintenant. Le temps que les prunelles sombres de Tiernàn s’habituent à la lumière restreinte des lieux, il s’approcha du feu et se laissa tomber à un ou deux mètres. Il n’y avait que lui, Lashaàrt, Andof et Thiers. Chacun fasciné par ses occupations, ou ses souvenirs qui continuaient de les hanter. Andof pensait sans doute à sa fille qui aurait dû se marier hier. Il ignorait si elle était toujours en vie. Son fiancé ne l’était plus dans tous les cas. Les guerriers avaient également payé un lourd tribut. Thiers songeait sans doute à son frère. Il s’interrogeait si ce dernier et sa petite famille avait trouvé refuge dans la capitale et s’ils continuaient leurs commerces de taverne. Quant à Lashaàrt … Lashaàrt avait toujours était un mystère, un point d’interrogation pour Tiernàn mais il l’appréciait tel qu’il était. C’était lui et Diarmud qui l’avait arraché des griffes de sa maison remplis de souvenirs aujourd’hui défunts. C’était lui encore qui se faisait l’oreille attentive de sa colère et de sa rage. Et lui encore qui le dissuadait de tous périls inimaginables.

Tiernàn commença à dépecer la bête qui avait rendu son dernier souffle sur le chemin du retour, en silence. Ils n’avaient pas besoin de parler. Ils ressentaient tous la même chose. Et de toute manière, la compagnie du désormais veuf était moins recherchée qu’auparavant. Son humour, son rire et sa malice avaient laissé la place à cette armure de fer indifférente et implacable. Il n’était plus de compagnie aussi agréable et la majorité étant déjà au bord de la folie préférait ne pas en rajouter. Le bruit sec et déroutant que produisit la peau de l’animal lorsque Tiernàn l’arracha rompit à peine le silence alentours. « Il y a quelque chose de prévu ? » demanda-t-il finalement à la première personne qui lui répondrait, à la première personne qui lui permettrait d’assouvir sa soif de sang.
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