Realta Dearg
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 Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]

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Sterenn Wilkinsbarne
Not a woman, just a CONFESSOR ♦ One touch and you'll be mine forever.
Sterenn Wilkinsbarne


♦ PSEUDONYME : Hell♦Highway
♦ COPYRIGHT : myself
♦ CITATION : "There is a sacredness in tears. They are not the mark of weakness, but of power. They are messengers of overwhelming grief and of unspeakable love."
Washington Irving.
Date d'inscription : 10/12/2009
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VERITAS VOS LIBERABIT
STATUT: Inquisitrice
RELATIONS:
PAYS: Contrées du Milieu

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MessageSujet: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeDim 17 Jan - 19:43

    Sterenn avait chevauché deux jours depuis la réception du message. Elle était physiquement et moralement épuisée mais elle n'avait pas le choix. Les prisonniers ne pourraient sans doute pas tenir un jour de plus et tous le savaient. Elle jeta un regard autour d'elle et s'aperçut que la plupart de ses compagnons était dans le même état qu'elle. Ils ignoraient combien de D'harans les attendraient dans le camp ni si ils étaient bien armés. Elle espérait qu'il n'y ait pas en plus un magicien susceptible de leur compliquer la tâche. Mais elle se doutait que Darken Rahl ait perdu du temps à envoyer un de ses plus puissants serviteurs pour surveiller de simples civils. Il était bien trop occupé à mener la lutte contre les escouades les mieux organisées et fournies de la Résistance pour se soucier de ce genre de choses. Elle s'équipa en silence, préférant économiser son énergie pour le moment du combat. Le signal que la porte était prise ne tarderait pas à leur parvenir et elle ne voulait pas perdre de temps à attacher son équipement. Il lui faudrait se montrer rapide et efficace pour rejoindre les autres. Les d'Harans ne faisaient pas de sentiments. Ceux qui avaient été choisi pour faire diversion avaient été sélectionnés parmi les meilleurs combattants mais ils ne pourraient pas tenir bien longtemps face à des soldats en surnombre. La jeune femme rejoignit son chef et les quelques de ses compagnons qui avaient renoncé à se reposer ne serait-ce qu'un moment pour observer le déroulement des opérations. Elle s'approchait du point d'observation lorsque le capitaine lâche un ordre sec faisant bondir sur leurs pieds tous les Résistants. Le moment de donner l'assaut était proche. Sterenn regarda la petite unité se défaire sans mal des deux sentinelles. Elle apprécia avec quelle efficacité ils sabotèrent les gonds de la porte de la barrière qui protégeait un campement fait de tentes. C'était le signal de la charge et toute la troupe dévala la colline comme un seul homme, oubliant la fatigue du voyage avec une seule pensée. Libérer ceux qui avaient été faits prisonniers en espérant qu'ils n'étaient pas déjà morts. Certains parmi ceux qui courraient à présent l'épée au clair avaient des parents ou des proches parmi les personnes retenues dans cet endroit. Elle n'avait pas encore dégainé sa propre épée, de peur que celle-ci ne la gêne dans sa course aussi ne se jeta-t-elle pas dans la mêlée tout de suite. Elle ralentit juste assez pour se jeter à terre et éviter le coup violent qu'un soldat avait eu l'intention de lui asséner. Elle atterrit néanmoins sans douceur par terre et eut un instant le souffle coupé. Un autre ennemi eut l'intention de la prendre de vitesse mais son arme ne rencontra que le vide. La jeune femme avait roulé sur le côté et s'était relevée en un éclair. L'homme ne sembla pas comprendre. Son équipement aurait du l'empêcher de bouger et elle aurait du se retrouver comme une tortue sur sa carapace incapable de bouger et de réagir. Pourquoi bougeait-elle aussi facilement?
    Sterenn devait s'avouer heureuse de son acquisition récente d'une armure un peu particulière. Plus légère et plus adaptée à son anatomie, elle ne passait pas tout son temps à s'emmêler dedans. C'était un forgeron de sa connaissance qui avait eu cette initiative et qui lui avait proposé d'être son premier cobaye. C'était aussi la première fois qu'elle combattait avec. L'homme lui avait dit de faire attention à ne pas prendre trop de chocs et pour le moment l'équipement semblait bien résister. Elle entama le combat avec le soldat et réalisa qu'elle luttait contre un novice. Elle n'eut même pas besoin de lui asséner le moindre coup car son adversaire s'emmêla tout seul dans son harnachement et finit par terre. Elle le regarda quelques secondes en se disant que cette lutte n'avait rien eu de très glorieux avant de rappeler que ce n'était pas pour la renommée qu'elle se battait. Parfois ses origines tribales s'exprimaient un peu trop. Elle jeta un regard autour d'elle et décida de foncer à l'intérieur du fort. Après tout, il valait mieux que ceux qui étaient le moins doués pour le combat se rendent utiles en allant chercher les prisonniers. Et comme tout le monde semblait bien occupé, elle décida que ce serait elle. Fonçant vers les cages, elle reconnut avec surprise une connaissance. Un guerrier bien connu. Ce dernier sembla ravi de la voir et lui prêta main forte en faisant reculer tous les autres prisonniers lorsqu'elle s'attaqua au cadenas. Elle s'apprêtait à le faire lorsqu'un cri l'avertit, se jetant à terre, elle évita de justesse une hache vengeresse. Visiblement, il restait encore des soldats dans le fort. Celui-ci levait justement sa hache une deuxième fois. Il semblait avoir oublié que la jeune femme possédait elle aussi une arme aussi son visage se déforma-t-il en un rictus interrogatif lorsque l'épée de Sterenn transperça son ventre. Elle fut éclaboussée par un jet de sang et acheva l'homme en lui tranchant la gorge à l'aide de la dague qu'elle portait en permanence sur elle. Puis elle se servit de sa hache pour défoncer la porte des diverses cages. Elle indiquait aux prisonniers par où était la sortie lorsqu'un homme terrorisé lui adressa la parole pour l'inciter à fuir elle-aussi. Elle lui demanda pourquoi et s'entendit répondre qu'une Mord-Sith était là. Son sang ne fit qu'un tour.


    "... et elle a emmené un prisonnier dans une des tentes."
    "Où ça?"
    "Mais vous ne pouvez rien pour lui. Elle vous tuera."
    "Où l'a-t-elle emmené...?"


    Sans le vouloir, le ton autoritaire des Inquisitrices était revenu. L'homme sembla vaguement choqué qu'elle se soit adressé à lui de cette façon mais lui désigna la grande tente du capitaine avant de hausser les épaules comme pour signifier qu'il ne voulait pas être responsable de ce qui allait se passer. Il prit ensuite la fuite à la suite des autres. Sterenn n'attendit pas de savoir si ils réussiraient à passer la zone des combats et se précipita dans la tente qu'on lui avait montré et fit irruption à l'intérieur...
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Dréa Tirnestel
Call me Mistress Dréa ♦ Or you will discover why I wear a red uniform.
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STATUT: Mord-Sith, à la vie, à la mort !
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PAYS: D'Hara

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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeLun 18 Jan - 17:37

HJ : Je crois que je me suis laissé un tout petit peu emporté Embarassed Interdit aux moins de 18 ans >.< Twisted Evil Oh et Sterenn, désolé, mais j'ai contrecarré tes plans :p J'allais pas laisser Alandrëa seule avec une Inquisitrice et un Masochiste non plus :p

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L’après-midi touchait à sa fin lorsque la Mord-Sith arriva enfin en vue du campement D’Haran où elle comptait passer la nuit avant de reprendre la route le lendemain. Cela faisait trois jours et trois nuits qu’elle chevauchait sans répit dans les Terres Sauvages. Ces dernières étant pourvues d’une assez mauvaise réputation, la Mord-Sith n’avait pas daigné s’y attarder, raison pour laquelle elle avait poussé sa route sans prendre le temps de se reposer. Mais à présent qu’elle se trouvait dans les environs d’un camp D’Haran – où elle était sûre de passer une nuit à l’abri du danger –, la Mord-Sith estima qu’elle pouvait se permettre de se reposer un peu.

Après tout, aussi important que soit le message qu’elle avait à transmettre à son Seigneur, si elle se retrouvait à mourir de fatigue sur la route du retour, cela ne rendrait pas service à son Maître. Alors qu’il attende un ou deux jours de plus ne lui ferait pas de mal si au final il était assuré de récupérer son message.

Talonnant sa monture sans douceur, la Mord-Sith se remit en route en direction du campement qui se dessinait au sommet de la colline. Lorsqu’elle arriva à une centaine de mètres des portes fortifiées du campement, un jeune soldat accourut dans sa direction et se mit au garde-à-vous après avoir salué la Mord-Sith. Loin d’être une marque de respect envers un supérieur hiérarchique, le jeune homme exécutait ce petit manège de peur des représailles que pouvaient lui infliger la Mord-Sith s'il ne lui témoignait pas un peu de respect.

En effet, ces femmes n’étaient pas réputées pour leur douceur et leur compassion. Un seul regard de travers, et on pouvait dire adieux à sa santé mentale. Car mettre une Mord-Sith en colère était souvent synonyme de dîner avec le Gardien en personne.

Tirant sur les rênes de sa monture pour lui ordonner de ralentir, la Mord-Sith vint s’arrêter juste à côté du soldat qui s’empressa de refaire son pitoyable salut militaire. D’une voix tremblante, il dit alors :

- Nous vous attentions Maîtresse Dréa.

Oh, ainsi donc elle était attendue. Pourtant, elle n’avait pas envisagé de passer par cette région avant de se souvenir qu’une avant-garde D’Harane y avait été envoyée quelques semaines auparavant. Alors comment savait-on qu’elle était en route pour rejoindre ce campement en question.

- Qui m’attend exactement ?
- Un homme est arrivé dans la matinée, Maîtresse Dréa. Sur ordre du Seigneur Rahl selon ses dires. Il nous a informés que vous étiez en route pour rejoindre notre avant-poste. Il a précisé que vous seriez là avant la nuit. Il ne s’est pas trompé.
- Il faut croire que non, effectivement. Et comment cet homme a-t-il su que j’étais en route pour votre campement ?
- Il a refusé de nous le dire. Il a insisté sur le fait qu’il n’était ici que pour s’entretenir avec vous et le Commandant. Sur ordre du Seigneur Rahl, je me dois de le préciser à nouveau.

*Sur ordre du Seigneur Rahl ? Pour quelle raison le Seigneur Rahl aurait-il envoyé un messager en sachant que j’étais d’ores et déjà en route pour rentrer au Palais du Peuple ?*

Cela ne pouvait signifier qu’une chose : le Maître Rahl profitait que la Mord-Sith n’était pas encore rentrée en D’Hara pour lui ordonner de faire un détour. Comme si elle n’avait que ça à faire ! Cela faisait déjà deux mois qu’elle arpentait les Terres Sauvages pour le compte de sa Seigneurie. Ses Sœurs de l’Agiel lui manquaient, tout comme le confort du Temple des Mord-Sith. Elle avait plus que hâte de rentrer chez elle et partager avec ses Sœurs de l’Agiel un délicieux moment de plaisir.

Malheureusement, le Seigneur Rahl en avait décidé autrement. Et ce que le Seigneur Rahl ordonnait devait être exécuté sans sommation.

Soupirant, la Mord-Sith rejeta en arrière sa longue tresse blonde et dit :

- Ce messager devra attendre. Je reviens d’un éprouvant voyage. J’ai besoin de me reposer.
- Maîtresse Dréa, ce messager comme vous l’appelez, a demandé à vous voir dès que vous seriez arrivée.

Lançant un regard assassin au soldat qui se pétrifia littéralement sur place, la Mord-Sith dit froidement :

- J’ai dit que j’avais besoin de repos.
- Oui, Maîtresse.

Quittant des yeux le soldat qui se permit un soupir de soulagement, la Mord-Sith se laissa tomber à terre. Et tandis qu’elle tendait les rênes de sa monture au jeune soldat - qui s’en empara sans discuter -, elle lui demanda :

- Vu que vous m’attendiez, je suppose que mes quartiers ont été préparés en vue de mon arrivée prochaine ?
- Bien entendu, Maîtresse Dréa. Le Commandant Zerkali a fait en sorte que vous puissiez séjourner parmi nous dans les meilleures conditions. Il a donc mis à votre disposition ses quartiers personnels et il vous a fait préparer un bain chaud, au cas où vous auriez besoin de vous détendre.
- Délicate attention…

… qui ne partait pourtant pas d’un bon sentiment. Les Mord-Sith étaient autant réputées pour leur douceur incomparable que pour leur sale caractère. Et les ragots allaient souvent bon train au sein de l’organisation militaire. Alandrëa ne serait donc pas étonnée que ce Commandant Zerkali ait eu vent de la façon dont la Mord-Sith avait accueilli le refus d’un Officier supérieur de lui laisser ses quartiers privés.

En réponse à son refus, le pauvre homme avait eu droit à un tête-à-tête en privé avec la jeune femme. Malheureusement pour lui, le visage de la Mord-Sith avait été la dernière chose qu’il avait vue avant de rejoindre le Gardien dans le Royaume des Morts.

Pourtant, telle n’aurait pas dû être sa fin. La Mord-Sith avait simplement voulu s’amuser avec le Commandant, histoire de lui faire comprendre qui tirait les rênes pendant qu’elle était dans le camp. Malheureusement, au bout d’une quinzaine de minutes seulement, le pauvre homme avait rendu son dernier souffle. Un petit joueur, rien de plus. Raison pour laquelle la Mord-Sith n’avait même pas daigné lui accorder le Souffle de la Vie.

Révolté par le comportement de la Mord-Sith, Darken Rahl l’avait violenté pour lui rappeler que lui seul était à la tête de l’empire D’Hara. Non pas une vulgaire Mord-Sith. Mais après une journée entière de torture, le Maître de D’Hara avait finalement reconnu que la Mord-Sith avait bien agi. Après tout, si le Commandant avait succombé si vite, c’est qu’il n’avait pas en lui la force de commander son régiment.

Libéré d’un poids, le Seigneur Rahl avait récompensé Alandrëa – après l’avoir battu de si nombreuses heures – en lui soignant ses blessures avant de lui offrir une nuit entière de plaisir au-delà de l’entendement.

Au souvenir douloureux de cette journée, la Mord-Sith se crispa et ordonna sèchement au jeune soldat :

- Amène-moi à mes quartiers !
- Tout de suite, Maîtresse.

S’exécutant hâtivement, le jeune soldat guida la Mord-Sith au milieu d’une forêt de tentes, jusqu’à un cercle de tentes plus grandes que les autres. Là, au centre de ces grandes tentes, une tente aux allures de palace trônait au milieu du camp. Les quartiers provisoires de la Mord-Sith. Loué soit le Créateur !

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

Prenant congé du soldat sans un merci, la Mord-Sith fit rapidement le tour du propriétaire. Une véritable tente d’officier, cela ne faisait aucun doute. Dans un coin de celle-ci siégeait une table recouverte de cartes des Contrées du Milieu. Au pied du majestueux lit se trouvait un coffre ouvert, d’où dépassaient les pièces en métal poli d’une armure reluisante. Et au sol, une peau de bête recouvrait élégamment le sol en terre battue.

C’est sur cette gigantesque peau de bête qu’avait été placée la baignoire remplie d’eau fumante, à l’attention de la Mord-Sith. S’approchant lentement de la baignoire en bois, Alandrëa laissa sa main gantée de cuir courir le long du rebord du bassin. Les vapeurs d’eau qui s’élevaient du bassin lui brûlaient amoureusement la peau. Elle avait hâte de se plonger dans cette eau bouillante pour se détendre après sa longue chevauchée.

Contournant le bassin, la Mord-Sith s’approcha du lit du Commandant et elle commença à ôter les pièces de cuir qui composaient sa tenue de Mord-Sith. Retirant d’abord ses gants, la Mord-Sith fit ensuite glisser le long de ses bras le haut de sa combinaison en cuir. Mais elle s’arrêta néanmoins au moment de la faire glisser le long de ses jambes lorsqu’elle perçut un bruissement d’étoffe dans son dos.

Faisant volte-face en un éclair, la Mord-Sith brandit sa main droite dans laquelle elle tenait d’ores et déjà son Agiel – sa main gauche, quant à elle, cachait sa pudeur aux yeux des malotrus.

Un homme se trouvait devant elle, la capuche de son manteau de voyage rabattue dans son dos. Détaillant du regard le visage angélique de son visiteur, la Mord-Sith ne put retenir un sourire de plaisir en lorgnant du côté de la musculature d’Apollon qui se laissait entrevoir par le col ouvert du manteau de voyage du mystérieux visiteur – fallait-il préciser que l’homme ne semblait porter qu’un pantalon et des bottes sous son manteau ?

Bref, se forçant à quitter du regard le corps attirant de son visiteur, la Mord-Sith focalisa son regard dans les yeux gris de l’homme, son Agiel toujours dressé devant elle. D’une voix amusée et un brin lubrique, la jeune femme dit :

- J’avais crû comprendre que le Seigneur Rahl avait envoyé un messager à ma recherche. J’imaginais qu’il s’agissait d’un de ces officiers bedonnant et paresseux qui commandent leurs troupes depuis les lignes défensives. Je n’imaginais pas un instant que le Seigneur Rahl avait voulu mélanger devoir et… divertissement.

Un sourire lubrique se dessina sur les lèvres de l’homme qui se tenait devant la Mord-Sith. D’une voix grave et sensuelle à la fois, il lui répondit :

- Si cela m’avait été permis, je n’aurai pu refuser les avances d’une femme aussi désirable que vous, mais…

L’homme se tût en voyant le regard assassin que lui lançait la Mord-Sith.

- … le devoir doit passer avant tout, termina l’homme. Une Mord-Sith telle que vous doit le savoir mieux que quiconque.

Agacée d’avoir été refoulée de la sorte, la Mord-Sith répondit froidement :

- Bien entendu. Les Mord-Sith servent le Seigneur Rahl mieux que quiconque. Nous donnerions notre vie pour lui. Bien sûr que nous connaissons mieux que personne d'autre le sens du devoir.

Se détournant, la Mord-Sith rengaina son Agiel et s’empressa de remonter le haut de sa tunique pour ne plus être à demi-nue face à un homme qui l’avait refoulé sans ménagement. La voix grave et envoûtante de l’homme s’éleva alors dans le creux de l’oreille de la Mord-Sith. Se figeant sur place, celle-ci sentit le souffle chaud de son visiteur lui caresser sa nuque mise à nue, tandis qu’il lui murmura à l’oreille :

- Mais une fois nos obligations envers le Seigneur Rahl dûment exécutée, je ne serai pas contre passer la nuit dans les bras d’une si agréable Mord-Sith que vous.

Ravalant son exclamation de douleur lorsque la morsure de l’Agiel se fit sentir, le mystérieux visiteur recula d’un pas. Se retournant lentement, Agiel au poing, la Mord-Sith dit à son visiteur.

- L’offre ne tient plus à présent. Il fallait y réfléchir à deux fois avant de la refuser. Mais vu que le… devoir semble si important à vos yeux, quelle est la raison de votre présence ici ?
- Grâce à son Livre de Voyage, le Seigneur Rahl a eu vent que le Commandant Zerkali avait mis la main sur un petit groupe de rebelles qu’il était parvenu à maîtriser.
- Voyez-vous cela ? Et où sont ces hommes ?
- Enchaînés sous la grande tente, à quelques mètres de vos charmants quartiers.

La Mord-Sith acquiesça distraitement avant de demander :

- Et pourquoi le Seigneur Rahl vous a-t-il envoyé ?
- Il a estimé qu’un sorcier ne serait pas de trop pour aider une Mord-Sith à ramener ces prisonniers au Palais du Peuple.

Ainsi donc, l’homme était un sorcier. Alandrëa frissonna au plus profond d’elle-même. Elle détestait la magie et elle avait une sainte peur de tout ce qui avait attrait à elle. La seule forme de magie qui ne lui faisait pas dresser les cheveux sur la nuque, c’était celle des Mord-Sith. Toute autre forme de magie l’effrayait – bien que sa condition de Mord-Sith lui permettait de ne pas en piper mot. Mais elle n’avait pas grand-chose à craindre du Sorcier qui se trouvait devant elle. S’il essayait de s’en prendre à elle, elle n’aurait qu’à user de sa propre magie pour le paralyser. Elle n’était pas sans défense contre la magie, même si elle la craignait.

- Une Mord-Sith ferait très bien l’affaire. C’était inutile d’envoyer un sorcier.
- Il semblerait que certains de ces prisonniers puissent s’avérer être une mine d’informations inépuisable pour notre Maître. Le Seigneur Rahl a simplement voulu s’assurer que rien ne viendrait contrecarrer ses plans.
- Vraiment ?

L’homme acquiesça de la tête.

- Je veux voir ces hommes.

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Obéissant, le sorcier – qui soit dit en passant répondait au nom de Dorgan – attendit que la jeune femme femme finisse de se rhabiller puis il la guida jusqu’à la tente où les prisonniers avaient été enfermés. Enchaînés à des piquets profondément enfoncés dans le sol, la plupart d’entre eux étaient assez mal en point. Il s’agissait surtout des plus costauds, ceux qui avaient dû offrir la plus grande résistance avant de se faire capturer - les plus peureux s'étaient pratiquement rendus sans combattre, d'où leur meilleur état physique.

L’un d’eux - les plus amochés - attira l’attention de la Mord-Sith alors qu’elle s’apprêtait à retourner dans ses quartiers. S’approchant lentement de l’homme en question, la Mord-Sith sourit en reconnaissant l’homme devant lequel elle s’accroupit. D’une voix amusée, elle lui dit :

- Voyez-vous ça. Comme on se retrouve. J’espère que vous ne m'avez pas oublié… Capitaine ? Si cela s’avère malheureusement être le cas, je me ferai un plaisir de vous rafraîchir la mémoire.

Caressant du bout de l’Agiel la poitrine du prisonnier, la Mord-Sith se redressa et désigna à Dorgan le prisonnier du menton :

- Je veux qu’on emmène celui-ci dans mes quartiers. Il s’agit d’une vieille connaissance. Cela me ferait très plaisir de m’entretenir à nouveau avec lui.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

Sans ménagement, Dorgan relâcha l’étreinte magique qui avait guidé – contre son gré – le cher Capitaine jusqu’aux quartiers d’Alandrëa. A présent libre de ses mouvements – dans une certaine mesure – le Capitaine fit de son mieux pour garder le peu de dignité qui lui restait. Mais Alandrëa n’était pas de cet avis.

Tandis que Dorgan se laisser tomber avec nonchalance sur le lit du Commandant Zerkali – après avoir pioché une pomme dans le panier à fruits qui trônait sur la table de chevet –, Alandrëa commença à tourner autour du soldat à genoux devant elle. Laissant d’abord sa main courir négligemment sur les épaules du guerrier qui lui avait glissé entre les doigts quelques mois plus tôt, la Mord-Sith lui dit :

- S’il y a bien un endroit où je ne pensais pas vous revoir, c’était dans une cellule D’Harane.

Alandrëa partit d’un rire de gorge amusé.

- Ma foi, ici ou ailleurs, quelle importance, me direz-vous ?

Revenant en face du prisonnier, la Mord-Sith passa sa main gantée de cuir sous le menton du Capitaine et l’obligea à lever les yeux vers elle.

- La dernière fois que nous nous sommes rencontrés, notre… sympathique discussion, s’est vue légèrement écourtée pour l’arrivée impromptue d’une créature dont je me serai bien passée de croiser la route. Aussi n’avons-nous pas eu le temps de finir les présentations dans les règles de l’art. Après tout, j’ignore toujours votre nom. Comment vous appelez-vous ?

Désireuse d’obtenir une réponse, Alandrëa ne se retint pas de jouer de l’Agiel. Elle se souvenait à quel point ce prisonnier pouvait se montrer irritant quand il s’y mettait. Lui appliquant l’outil de torture sur la nuque, elle échangea un regard intéressé avec Dorgan qui observait la scène, vautré sur le lit du Commandant Zerkali, avec une certaine délectation.

Relâchant la pression, la Mord-Sith s’apprêta à réitérer le geste lorsqu’un bruit inquiétant parvint à ses oreilles. Des lames s’entrechoquaient à l’extérieur de la tente. Des gens se battaient. Les D’Harans faisant montre d’une discipline de fer, il ne pouvait pas s’agir des règlements de compte de soldats n’ayant pas lésiné sur l’alcool. Non. Le campement était bel et bien attaqué.

- Qu’est-ce qu’il se passe dehors ? demanda Alandrëa en se tournant vers l’entrée.
- Oh, je ne vous l’avais pas dit ?
- De quoi ? demanda méchamment Alandrëa en se tournant vers le sorcier qui ne semblait pas le moins du monde dérangé par les combats qui faisaient rage à l’extérieur.
- Des rebelles vont tenter de secourir ces pauvres prisonniers. Ou plutôt, des rebelles sont en train de tenter de secourir ces pauvres prisonniers. C’est la raison pour laquelle le Seigneur Rahl m’a envoyé. Seule, une Mord-Sith n’aurait rien pu faire contre cette petite armée. Avec moi à vos côtés, vous avez une plus grande chance de réussite.
- Vous comptiez me l’annoncer quand ? demanda Alandrëa avec un ton si glacial qu'elle-même en frissonna.
- Ca m’était sorti de la tête, veuillez m’excuser.

Alandrëa fit volte-face et s’avança avec colère vers la porte.

- Inutile d’aller dehors. Notre attaquant viendra de lui-même à nous. Elle sait déjà que vous avez amené dans votre tente l'un des prisonniers qui a le plus de valeur aux yeux du Seigneur Rahl. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne soit là.

- Elle ?

Une femme repoussa alors violemment les pans de la tenture qui masquaient l’entrée des quartiers du Commandant Zerkali. Se figeant sur place, elle prit le temps d’analyser la situation. Faisant de même, Alandrëa détailla la nouvelle venue du regard. Son visage ne lui disait rien, et la nature de son armure ne l’aidait pas à déterminer la fonction qu’occupait cette femme. Ce n’est que lorsque son regard se porta sur la chevelure de la jeune femme que la lumière se fit dans l’esprit de la Mord-Sith.

- Une Inquisitrice, comme c’est charmant.

Effectivement. Dans les Contrées du Milieu, la culture voulait que la longueur de la chevelure des femmes reflète leur niveau de pouvoir. Seules les Inquisitrices avaient le droit de porter les cheveux longs – jusqu’au niveau des reins. Aucune autre femme n’avait autant de pouvoir que ces femmes. Et seule la Mère Inquisitrice avait les cheveux les plus longs.

Partant d’un petit rire amusé, la Mord-Sith dévisagea le sorcier qui restait vautré sur le lit et elle lui demanda :

- Le Seigneur Rahl craignait que j’affronte une simple Inquisitrice ? Serais-je donc tombée en disgrâce sans le savoir ?

Le sorcier se mit à rire à son tour, mais d’un simple signe de tête, il invita la Mord-Sith à ne pas perdre son ennemie des yeux. Se retournant vers la nouvelle venue, Alandrëa lui demanda avec nonchalance :

- Chère Inquisitrice, quel bon vent vous amène parmi nous ?
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Tiberias Daltaïr

Tiberias Daltaïr


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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeMar 19 Jan - 21:37

[HRP: En effet, inspiré! XD!]

Parfois, Tiberias venait à se demander s'il n'avait pas été maudit à la naissance, vu le peu de bol qu'il avait eu tout au long de sa vie. Voilà qu'encore une fois, la loi de Murphy (bien qu'elle n'avait jamais existé dans ce monde) faisait preuve d'un humour plutôt noir aux yeux du guerrier. Alors qu'il avait simplement passé une nuit en compagnie d'un petit groupe de rebelle, seul moyen de pouvoir se reposer réellement quand aucun village ne se trouvait dans les alentours, voilà qu'ils avaient eu la malchance de se faire attaquer par des hommes de Rahl. Comment ces guerriers avaient-ils pu les trouver alors qu'ils avaient été pourtant bien cachés? Un traître... encore un... il n'y avait que cela depuis quelques années, on ne pouvait décidément plus faire confiance à personne... le monde était pourri.

Mais l'homme de Ruad s'était battu comme un démon, ne laissant aucun répit à son ennemi, ne lui permettant pas de l'avoir aussi facilement, mais ils étaient bien évidement en surnombre et les rebelles tombaient comme des mouches sous les coups d'Hara, comment faire autrement que de finir par rendre les armes? Il avait juste permis à son équipe de partir sans plus attendre, Nerys devait être protégée, coute que coute, elle ne pouvait tomber entre les mains du tyran, Lilian ne le lui pardonnerait jamais si cela arrivait et lui aussi d'ailleurs, il la considérait comme sa fille à présent, il ne pouvait donc pas se permettre de lui faire subir une telle chose, mais pour cela, il avait fallu se sacrifier et il était tombé, comme d'autre. Un coup à l'arrière de la tête l'avait sonné complètement, alors qu’il avait déjà bien morflé lors de ses diverses combats, il s'était réveillé bien plus tard sous cette tente, assis sur de la terre battue, les mains attachées avec des chaines, reliées à un pieu en bois massif, enfoncé au plus profond du sol. Ils avaient tentés de se détacher, peine perdue, les gardes ne leur avaient pas laissés le temps d'en faire beaucoup que les coups avaient plu sans prévenir, pour les calmer direct.

La tête dans les mains, soupirant de dépit, Daltaïr se rappelait ces souvenirs douloureux, il avait l'impression d'avoir déjà passé une éternité dans cet endroit, alors que cela ne devait faire que quelques heures, mais il ne supportait pas d'être captif. En pleine réflexion à un moyen de sortir de ce merdier, il ne prit pas en compte la venue d'une personne dans la tente. Un gardien qui voulait encore une fois son malin, sans doute, pourtant ses poils se hérissèrent au son de la voix, qu'il reconnu sans aucune peine. S’il avait prêté un peu plus attention aux murmures qui avaient parcouru les rangs des prisonniers lors de l’arrivée de cette personne, il aurait fait en sorte de se mettre le plus possible en retrait pour se faire oublier, peine perdue, maintenant que la Mord-Sith l’avait repéré. Son regard croisa le sien et il ne put s’empêcher de déglutir légèrement.

Lors de leur rencontre dans la forêt, il avait eu au moins l’avantage de pouvoir se défendre, de faire en sorte qu’elle ne puisse pas l’avoir si facilement, là, il était à sa totale merci et… comment expliquer… il n’aimait pas cela pour un sous ! Elle s’en donnerait à cœur joie, il n’en doutait pas une seule seconde, l’étincelle dans le regard de la jeune femme ne faisait que confirmer ses sinistres pensées… Dieu qu’il détestait cette journée. Une moue contrariée passa sur son visage.


- Le plaisir de ces retrouvailles est partagé… railla-t-il, sans aucun amusement dans la voix. Ironique à souhait.

Un mouvement vif de recul, instinct de survie, pour éviter l’Agiel, le souvenir douloureux du touché de cette saloperie était gravé dans sa mémoire et il ne tenait pas à y goûter à nouveau.


- Ne prenez pas cette peine ! Je n’aime pas les traitements de faveur.

Haussement de sourcil, avant que sans comprendre il ne se retrouve debout, ses entraves enlevé pour son bon déplacement, quelle chance, après la psychopathe, le magicien… il serait parfaitement entouré ! Une force invisible l’obligea à se mettre à genoux devant la femme, bien que ses chaînes ne lui serraient plus réellement les poignets, il sentait qu’il ne pourrait pas faire un mouvement, comme si on l’avait gelé dans cette position. Les seules choses qu’il était capable de faire étaient de parler et bouger la tête. Un frisson de dégout le prit alors qu’il sentait la main se poser sur lui, glissant sur ses épaules, sans qu’il ne puisse la repousser, serrant les dents, il l’écouta rire, presque sans ciller.

L’homme nota pourtant le ton et surtout le vousoiement qu’elle employait pour lui parler. Un certain respect l’avait-elle pris, pour qu’elle s’adresse à lui ainsi ? Son regard croisa le sien, après l’obligation de lever la tête, un fin sourire se posa sur les lèvres du guerrier à l’évocation du dragon, son ami.


- Une apparition des plus divines à mes yeux ! Elle aurait presque pu croire qu’il parlait d’elle, mais ce n’était assurément pas le cas. Non il ne se moquait pas, à peine et un petit air intrigué passa alors sur le visage de notre capitaine. Je ne nous savais pas plus intime que la dernière fois, ne vous ai-je pas dit que seul mes amis et mes alliés connaissaient mon nom ?

Il n’en démordrait décidément pas ! Il était complètement maso de la chercher ainsi, mais c’était plus fort que lui. Ne pas se plier devant l’ennemi, était une règle. Après tout, la garde meurt, mais ne se rend jamais ! Maîtresse Drëa, comme il se souvenait qu’elle aimait se faire appeler, devait s’en rappeler et ne lui laissa pas le temps d’aller plus loin, que la brulure de son arme vint lui bloquer toute la nuque, il s’écroula au sol.

Tiberias avait beau être fort et en avoir vu dans sa vie, il ne put pourtant pas laisser échapper un cri de douleur. Cette sensation était la plus désagréable qu’il avait pu connaître, le bout de tison qu’on plaquait juste à la base de la nuque était tout bonnement insupportable, même s’il avait été de courte durée. Des perles de sueurs faisaient leurs apparitions sur ses tempes, il grimaça de douleur pendant cette courte pause, se doutant bien qu’elle ne faisait que s’échauffer, mais quelque chose la dérangea et il entendit, lui aussi.

Des alliés ! Enfin une bonne nouvelle ! La lumière au bout du tunnel ! L’autre homme de la pièce se fit alors entendre, ce qui ne manqua pas de balayer en un clin d’œil le peu d’espoir que venait d’avoir notre ami. Alors comme cela, ils étaient attendus… et… lui !? De la valeur ? Depuis quand Darken Rahl s’intéressait à sa personne ? Etait-il au courant pour sa Reine ? Non… non ce n’était pas possible qu’il soit mis au courant, il ne pouvait savoir ! Personne, mis à part ses gens, n’étaient au courant d’une telle chose… RAH ! Si en plus de cela, Lilian courrait un grave danger, il ne devait pas rester ici !

Se redressant sur ses deux mains, il vit alors une jeune femme entrer comme une furie dans la tente. Mauvaise idée de venir seule ici, face à une Mord-Sith quelle chance aurait-elle de pouvoir le sauver ? Elle risquait sa vie pour rien ! Enfin… jusqu’à ce qu’il apprenne le rang de la demoiselle… ça changeait peut-être la donne. Un peu… que pourrait-elle faire face à deux ennemis pareils ? Et lui qui ne pouvait même pas lui donner un coup de main !


- Ne restez pas là ! Fuyez ! Mieux valait qu’elle se sauve, plutôt que de tenter un sauvetage des plus suicidaires. Se remettant à genoux d’un bond, il tenta de se relever complètement d’un bond, sans succès, le magicien avait encore une certaine emprise sur lui, il faudrait pouvoir le déconcentrer pour qu’il puisse bouger pleinement à nouveau ! Rageant !!
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Sterenn Wilkinsbarne
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeMer 20 Jan - 1:42

    A la minute où elle fit irruption dans la tente, Sterenn sentit que quelque chose clochait. Ses yeux balayèrent rapidement la scène et elle comprit. Pourquoi y avait-il une troisième personne? On ne lui avait pas parlé d'un troisième larron. Elle l'observa un instant, essayant de déterminer qui il pouvait bien être. Il n'avait pas l'allure militaire et semblait trop arrogant pour être un simple noble. Aucun civil ne se serait tenu de cette façon dans la même pièce qu'une Mord-Sith. Elle laissa échapper un sifflement caractéristique chez les siens pour être l'expression d'un intense énervement. Un sorcier. Une crevure de sorcier vendu au roi de d'Hara. Si on ajoutait ce petit détail à la jeune femme armée d'un Agiel qui se tenait près du prisonnier, la donne venait de changer. Elle tiqua soudain en se rappelant que la-dite Mord-Sith l'avait clairement identifiée comme une Inquisitrice. Étaient-ce les cheveux? D'habitude, on la pensait plutôt issue de la trés haute aristocratie et ses origines tribales suffisaient à dissiper les doutes. Après tout dans son sang coulait celui des meilleurs guerriers du clan. Comment pouvait-elle savoir? La jeune femme décida de ne pas s'apesantir plus longtemps sur le cas de la Mord-Sith, réalisant qu'elle perdait du temps. Quitte à passer pour une idiote, elle allait prendre les secondes qui lui étaient imparties pour penser à quelque chose qui pourrait leur permettre de sortir de la mouise immonde dans laquelle les résistants, le prisonnier et elle venait de se retrouver.

    Pour le moment, elle était la seule à être vraiment en danger. Il suffisait qu'elle tienne les deux dingos à l'écart de la bataille. Son entraînement à Aydindril l'avait aussi préparée à ça. Mourir pour le bien commun c'était aussi le lot de ses pareilles. Mais pour le moment, elle n'avait pas l'intention de rejoindre le Gardien. Elle devait déjà trouver le moyen d'immobiliser ce fichu magicien. La confession n'était pas une solution et tant qu'à utiliser son pouvoir sur quelqu'un, elle préférait encore le destiner à la blonde bêcheuse installée près de l'otage. Ce dernier semblait d'ailleurs s'inquiéter de son sort. Elle lui adressa un signe de tête et un sourire qui se voulait rassurant. Ils allaient s'en sortir tous les deux. Elle avait plus d'un tour dans son sac et ce n'était pas un homme avec des pouvoirs magiques et une fille habillée comme une catin qui allaient mettre sa vie en péril. Se reprenant, elle rangea posément son épée, épousseta son armure de la terre et des morceaux d'os poissés de sang qui étaient venus la souiller. Un sourire carnassier s'épanouit sur son visage alors qu'elle se souvenait des qualificatifs que les doyennes de l'ordre utilisaient à son sujet. Complètement illogique et suprenante. Du genre à bousculer les conventions. Contrairement à tous les femmes qu'elle avait cotôyé, elle avait l'avantage d'être issue d'une culture différente qui ne voyait pas d'inconvénients à prendre le thé avec ses adversaires... pour mieux les trancher en rondelles ensuite.
    Elle se tourna vers la Mord-Sith et articula avec acidité :


    "Vous m'excuserez de ne pas partager votre émerveillement. C'est vraiment le dernier endroit où je pensais rencontrer une de vos semblables. Et encore moins à être reconnue. Qu'est-ce qui m'a trahie, mes cheveux ou votre petit toutou installé sur le divan?"

    Elle avait sciemment décidé d'ignorer le sorcier qu'elle désigna d'un vague signe de la main d'une façon dédaigneuse pour deux raisons. Primo, parce que tous les mâles dotés de pouvoir magique étaient généralement si imbus d'eux-mêmes qu'ils ne supportaient pas d'être ignorés. La colère et la vexation à elles seules pouvaient le pousser à commettre une grave erreur. Secundo, parce que c'était la Mord-Sith qui représentait le plus gros danger dans la pièce. Elle avait encore le prisonnier à portée d'Agiel et Sterenn ne pouvait pas savoir combien de coups il serait encore capable de supporter. Sa priorité restait la sécurité du soldat inconnu. Elle tenait d'ailleurs à s'enquérir de son identité. Il n'était visiblement pas l'un des prisonniers que les Résistants venaient libérer de prime abord et elle se demanda par quel hasard il pouvait bien s'être retrouvé là. Elle le considéra un instant d'un air vaguement surpris avant de s'adresser directement à lui

    "Corrigez-moi si je me trompe, mais vous n'êtes pas de la région. Et si je ne m'abuse vous n'êtes même pas de la résistance. Vous avez été capturé par erreur n'est-ce pas?" Elle tourna son attention vers la Mord-Sith "Est-ce que ça arrive souvent? Que vos hommes capturent des civils innocents, je veux dire?"

    Elle fit quelques pas dans la tente et avisa un banc près de l'entrée sur lequel elle pourrait s'asseoir. La tension était intense dans ce petit espace confiné et même si les rumeurs des combats leur parvenaient encore, Sterenn avait l'impression que c'était entre eux que tout allait se jouer. Elle se posa sur la banquette de bois et prit le temps d'enlever ses gants. Elle avait besoin de calme... pas de hurlements et d'anarchie. La violence ne réglererait rien pour le moment et elle ne voulait surtout pas laisser à la Mord-Sith ou au sorcier l'occasion de s'enfuir. Et par chance, elle avait des arguments... Sans insulter l'intelligence de ses deux adversaires, elle espérait qu'ils ne soient pas assez idiots pour passer la barrière des résistants. Certes, ils ne comptaient ni Mord-Sith, ni sorciers mais une lame bien ajustée atteignait presque toujours son chemin et elle doutait qu'ils aient l'un comme l'autre des yeux dans le dos. Ils ne connaissaient probablement pas la position de tous les combattants au moment de la bataille et il suffirait d'un archer pour mettre fin à la vie de l'un ou de l'autre.

    "Analysons un peu la situation... Vous êtes deux et je suis actuellement toute seule à être en possession de mes moyens. Alors bien sûr vous pouvez essayer de me tuer, à condition bien sûr que vous y parveniez. Mais, je ne crois pas que ce soit une bonne solution. Votre sorcier ne semble pas posséder des pouvoirs si important qu'il puisse tenir deux personnes sous sa coupe et si vous lâchez votre guerrier, il y a de grandes chances qu'il en profite pour vous tuer, vous ou votre jouet. En admettant que vous parveniez à vous débarrasser de nous deux, il faut encore que vous traversiez une zone de combats où les d'Harans sont en forte minorité. J'ai d'ailleurs cru remarqué que certains d'entre eux sont encore des novices qui ne savent même pas par où tenir leur arme. Alors vous pouvez risquer cette traversée ou discuter avec moi et essayer de trouver une solution qui arrange tout le monde..."

    Une partie d'elle-même se révoltait contre le marché qu'elle risquait de devoir passer mais l'autre, celle guidée par la nécessité et l'instinct de survie savait qu'elle n'avait pas le choix. Elle ne pouvait pas sciemment décider de sacrifier inutilement sa vie et celle du soldat. Si elle devait en passer par là alors elle le ferait. Peu importe qu'elle laisse une Mord-Sith et un sorcier partir si elle parvenait à préserver des vies. Elle devrait porter ce poids toute seule. En guise d'excuse, elle adressa un sourire désolé au soldat qu'elle ne connaissait pas. Si ils s'en sortaient vivants tous les deux, alors elle promettait de lui offrir un verre dans la meilleure taverne de la région et surtout de lui demander son nom.
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Dréa Tirnestel
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeJeu 21 Jan - 21:19

HJ : Hum... Tiber', t'es un peu mis de côté, mais fallait te montrer plus coopératif :p ^^

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Alandrëa laissa éclater sa colère lorsqu’elle gifla une nouvelle fois Tiberias. Ce dernier s’entêtait toujours à vouloir taire son nom. Mais elle en avait assez de ce petit jeu. Ce guerrier voulait faire le fier en tenant tête à la Mord-Sith, mais la patience de cette dernière avait ses limites. Et concernant ce point précis, la jeune femme avait dépassé ses limites depuis belle lurette. De plus, voir son prisonnier s’entêtait de la sorte devant Dorgan ne faisait qu’ajouter en plus de poids à la colée qu’elle ressentait. Elle ne pouvait pas se montrer faible devant le Sorcier, jamais !

- J’ai tenté de me montrer douce et agréable, mais vous n’avez rien voulu savoir. Je vais être contrainte d’employer la manière forte à présent.

Accompagnant la menace de l’acte, la Mord-Sith plaqua son Agiel contre la nuque du prisonnier. Bien que court, ce simple contact parut durer une éternité. Hélas, il ne fut pas aussi jouissif que d’ordinaire. Et pour cause, le prisonnier ne poussa aucun hurlement, juste un petit cri de douleur comme celui que pousse les cochons destinés à l’abatage. Bien dommage. La Mord-Sith devait remédier à ce petit souci au plus vite.

Revenant se camper en face du prisonnier, Alandrëa lui agrippa la tignasse sans faire montre d’aucune délicatesse, tirant la tête du pauvre homme pour l’obliger à la regarder dans les yeux.

- Tient-moi tête aussi longtemps que tu veux. Mais tôt ou tard, tu finiras par ne vouloir qu’une seule et unique seule. Me plaire. Alors, je connaitrai enfin ton nom. Certes, ce ne sera qu’une petite victoire personnelle, mais elle sera toujours bonne à prendre.

Approchant lentement l’Agiel de la gorge du prisonnier, Alandrëa s’arrêta lorsqu’elle perçut les échos lointains des combats. Questionnant le Sorcier, celui-ci lui apprit que le campement était attaqué et qu’il savait que cela devait arriver depuis le début. Mais il n’avait pas daigné prévenir la Mord-Sith. Rouge de colère, Alandrëa se retint de se jeter sur le Sorcier pour lui faire payer son affront. Il était inutile de céder à la colère pour le moment. Une fois de retour en D’Hara, elle aurait tout le temps de se venger du comportement irrespectueux de cet homme.

Pour le moment, elle avait de la visite. En effet, une femme venait de faire irruption dans la pièce. Reconnaissant rapidement le physique et l’allure majestueuse si caractéristiques des Inquisitrices, la Mord-Sith salua, avec une gentillesse montée de toute pièce, l’arrivée de la nouvelle venue. Elle s’autorisa même une petite plaisanterie à l’attention du Sorcier lorsqu’elle lui demanda si elle avait baissé dans son estime pour qu’il envoie un Sorcier la protéger d’une petite Inquisitrice.

Mais redevenant rapidement sérieuse – ou du moins aussi sérieuse que lui permettait sa gentille feinte –, Alandrëa demanda à son interlocutrice le bon vent qui l’amenait dans ce campement D’Haran. Hélas, la Mord-Sith n’eut pas la chance de connaître la réponse pour le moment car l’Inquisitrice ne put placer aucun mot. En effet, le toutou à sa mémére avait élevé la voix, ordonna à la nouvelle venue de fuir. Apparemment, il avait même tenté de se relever. En vain…

- Silence ! ordonna Alandrëa en gratifiant son prisonnier d’un splendide revers de la main non contenue. Tu ne parles pas tant que je ne t’y ai pas autorisé ! Nous avons une invitée ce soir. Montre-lui à quel point tu es bien élevé. Ou sinon…

Approchant lentement son Agiel de la gorge de Tiberias, Alandrëa fit mine de le menacer et de reculer son arme. Mais sans prévenir, elle tendit le bras et laissa son Agiel entrer en contact pendant un court instant avec la peau du prisonnier. Un sourire sadique à souhait se dessina alors sur les lèvres de la Mord-Sith qui se redressa pour se tourner vers la nouvelle venue.

- Veuillez l’excuser. Il n’est pas encore tout à fait dressé. Quelques jours encore et il sera aussi doux qu’un agneau.

Hum… L’Inquisitrice ne semblait pas partager la joie de la Mord-Sith. Et elle le lui fit clairement comprendre avec ses sous-entendus venimeux. Décidemment, ces Inquisitrices étaient de vraies langues de vipères. Pas étonnant donc que le Seigneur Rahl les traque et fasse en sorte de les exterminer jusqu’à la dernière. Après tout, n’était-ce pas ce qu’il fallait faire avec la mauvaise herbe si l’on voulait avoir un potager en bonne santé ?

Bref, ainsi donc cette Inquisitrice ne partageait pas l’émerveillement de la Mord-Sith vis-à-vis de cette rencontre fortuite – ainsi que la façon dont elle traitait ses prisonniers – ? Il fallait reconnaître qu’après tout c’était compréhensible. C’était comme vouloir comparer le blanc et le noir, le jour et la nuit, la vie et la mort. Une Mord-Sith fasse à une Inquisitrice. La puissance de la douleur à l’état brute, fasse à l’incarnation même du pouvoir de l’amour.

*Beurk !*

Rien qu’à cette pensée la Mord-Sith sentit son sourire se tordre en une expression de malaise. L’amour. Un sentiment qu’elle ne connaissait pas et qu’elle abhorrait plus que tout. Elle aimait son titre de Mord-Sith et la grande liberté que celui-ci lui accordait. Jamais elle ne pourrait accepter de se soumettre à un pouvoir tel que l’amour, qui vous enchaîne et vous empêche d’être la personne que vous décidiez d’être. Il n’y avait pas pire prison pour une Mord-Sith et Alandrëa n’échappait pas à la règle.

Quoiqu’il en soit, ne nous écartons pas du sujet. Après tout, l’Inquisitrice venait de faire remarquer à Alandrëa que ce campement était le dernier endroit où elle pensait rencontrer une Sœur de l’Agiel – plus politiquement correcte que « une de vos semblables ». Elle ajouta même qu’elle ne s’attendait pas à être reconnue. Elle demanda alors ce qui avait bien pu la trahir. Ses cheveux ou alors le petit toutou installé non loin de la Mord-Sith, comme elle osa désigner le Sorcier.

Alandrëa en dévisageant l’Inquisitrice de la tête aux pieds. Elle connaissait le mode de pensé de la majorité des personnes vivant sur cette terre. Elle avait eu la chance de voir tellement de spécimens passer entre ses mains que le mystère de la psyché humaine n’était presque plus un mystère pour elle. L’Inquisitrice faisait en sorte de ne pas céder à la panique en faisant de son mieux pour que la conversation paraisse la plus naturelle possible.

Pouvait-on la blâmer pour cela ? Sûrement pas. Se retrouver seule – l’asticot roulé en boule par terre n’étant d’aucune utilité – face à une Mord-Sith et un Sorcier était un défi de taille. Mais Alandrëa ne sous-estimait pas un seul instant les capacités de son adversaire. Les Inquisitrices avaient le don étonnant de toujours réussir à surprendre leurs adversaires, même lorsque ces derniers étaient persuadés d’avoir passé en revue toutes les options imaginables.

Aussi décida-t-elle de jouer le jeu de l’Inquisitrice. Ainsi, en faisant croire à l’Inquisitrice qu’elle avait le contrôle de la situation, c’est elle qui serait en fait contrôlée par la Mord-Sith. Jetant un rapide regard amusé sur le Sorcier toujours vautré sur le lit du Commandant, Alandrëa reporta son attention sur l’Inquisitrice et lui dit :

- Le Sorcier n’est pas mon petit chien. Pas encore du moins, ajouta la Mord-Sith à mi-voix avec un sourire lubrique. Et il ne m’a rien dit sur votre identité. A mon humble avis, je dirai que ce sont vos cheveux qui vous ont trahis. Mais… je dois reconnaître que le petit air supérieur qui brille dans votre regard m’a également mis sur la voie. Pour ce qui est de notre rencontre, c’est effectivement un pur hasard. Je ne comptais pas m’attarder sur ces terres. Finalement, j’ai changé d’avis au dernier moment. Et je dois avouer que je ne regrette pas mon choix.

La Mord-Sith sourit à l’Inquisitrice. Un sourire mi-lubrique, mi-agressif. Un sourire semblable à celui d’un animal s’apprêtant à fondre sur sa proie pour la déchiqueter en mille morceaux avant de se délecter tranquillement de sa chair, tendre et juteuse.

Observant attentivement l’Inquisitrice qui semblait très sûre d’elle, seule qu’elle était face à un Sorcier et une Mord-Sith œuvrant dans le même camp, Alandrëa remarqua qu’elle ne la quittait pas des yeux une seule seconde. A quelle fin ? La Mord-Sith n’était assurément pas la menace la plus grande qui se trouvait sous cette tente. Après tout, Dorgan pouvait la carboniser avec son Feu de Sorcier avant que la pauvre femme n’ait pu esquisser le moindre geste. Alandrëa, elle, devrait se jeter sur sa cible et viser le cœur pour parvenir au même résultat – à savoir la mort de l’Inquisitrice.

Et encore, elle n’était pas assurée de pouvoir y parvenir. Le pouvoir d’une Inquisitrice ne pouvait pas être soumis à celui d’une Mord-Sith ; par contre, ces dernières n’étaient pas immunisées contre la confession de ses langues de vipères. Et vu les talents martiaux que ces dernières possédaient – et malgré le cuir qui protégeait une grande partie du corps de la Mord-Sith – si les deux femmes se retrouvaient à combattre, Alandrëa aurait l’esprit trop occupé à parer les coups et esquiver les tentatives de « toucher » de l’Inquisitrice pour tenter de lui porter le coup de grâce avec l’Agiel.

La Mord-Sith comprit alors les intentions de l’Inquisitrice lorsque le regard de cette dernière se posa sur l’asticot qui remuait aux pieds de la D’Harane. C’était donc pour cela qu’elle ne la quittait pas des yeux. Elle craignait pour la vie de ce pauvre asticot sans cervelle qui n’avait encore rien tenté pour essayer de sauver sa misérable vie. Ah, comme c’était tellement… pitoyable. Etre prêt à sacrifier ça vie pour… ça ! La Mord-Sith se retint de justesse de vomir. Mais cela commença à devenir franchement difficile lorsque l’Inquisitrice se mit à discuter avec le prisonnier, sans se soucier une seule seconde de la Mord-Sith et du Sorcier encore présents sous la tente.

Ecoutant l’Inquisitrice parler comme s’ils se trouvaient tous devant une délicieuse tasse de thé, Alandrëa ne put retenir un sourire amusé lorsque la jeune femme s’adressa à nouveau à la Sœur de l’Agiel. Alors selon elle, elle avait capturé un civil innocent ?

- Personne n’est jamais innocent, chère Inquisitrice. Même pas vous. Tout le monde est toujours coupable de quelque chose. Et justement… cet homme a été coupable de bien des torts. Hélas, je doute que vous ayez le temps d’écouter toutes les charges qui pèsent sur les épaules de cet… asticot, dit la Mord-Sith en gratifiant son prisonnier d’une délicate caresse sur le sommet de la tête.

Reportant son attention sur l’Inquisitrice, Alandrëa lui fit son plus éclatant sourire. Elle se délectait sincèrement de la petite discussion. Cette Inquisitrice était décidemment la femme la plus comique qui lui avait été donné de rencontrer. Dommage que ses « semblables » n’aient pas toutes le même sens de l’humour. Les Quatuor de Darken Rahl auraient ainsi pu avoir l’occasion de s’amuser un peu avant de leur trancher la gorge. Quoique… Si les Quatuor étaient au nombre de quatre, c’était justement pour parer le souci du pouvoir de ces vipères.

Ainsi donc, si l’un des quatre hommes se retrouvait confessé et avait le temps de tuer un de ses collègues, il en restait toujours deux pour mettre leur ancien camarade hors d’état de nuire avant de régler son compte à l’Inquisitrice. A ce moment là, la jeune femme était alors trop faible pour se défendre. Mais surtout, elle était dans l’incapacité de pouvoir utiliser à nouveau son pouvoir avant plusieurs heures. Au final, les soldats de Rahl devaient bien s’amuser avec le corps de ces femmes avant d’ôter la vie à ces pauvres créatures sans défense.

Bref, reportant son attention sur l’Inquisitrice donc, Alandrëa la regarda s’asseoir avec nonchalance sur le petit banc en bois qui trônait à côté de l’entrée de la tente. Et bien, c’était un comportement pour le moins original. S’asseoir comme si de rien n’était alors que la pièce était remplie d’ennemis et que vous n’aviez qu’une chance sur un million de pouvoir vous en sortir vivant. Cette femme avait décidemment un égo particulièrement développé. Sa nature d’Inquisitrice sûrement. Ces femmes avaient un don pour se sentir au-dessus de tout le monde.

Ecoutant la jeune femme parler, Alandrëa l’entendit dire qu’il fallait analyser la situation. Selon elle, la Mord-Sith et son allié n’étaient que deux, alors qu’elle-même était la seule en pleine possession de ses moyens. Sur ce point là, elle n’avait pas tort. Quoique, elle était plutôt démunie de son pouvoir car si elle tentait quoique ce soit, Dorgan la stopperait avant qu’elle n’ait eu le temps de sourciller. Alors au final, elle était effectivement seule, mais démunie – contrairement à ce qu’elle pensait.

Mais ne trouvant pas utile de faire part de ce jugement à son adversaire, Alandrëa garda le silence et écouta cette dernière ajouter que bien sûr, ils pouvaient essayer de la tuer. Si tant est qu’ils y parviennent pour commencer. A nouveau cet égo surdimensionné. Mais bref, selon elle, ce n’était pas une bonne solution. A ses yeux, Dorgan ne semblait pas posséder suffisamment de pouvoir pour garder deux personnes sous sa coupe et que par conséquent, s’il lâchait son contrôle sur l’asticot, ce dernier n’hésiterait pas une seconde à tuer la Mord-Sith. Elle ou son maléfique allié, selon ce qui lui passerait sous la main.

Poursuivant sur sa lancée, l’Inquisitrice ajouta que, dans le cas où ils parviendraient à se débarrasser d’elle ainsi que de l’autre prisonnier, ils auraient encore à traverser une zone de combats où les soldats du Petit Père Rahl étaient en infériorité numérique, et qui plus, de jeunes novices ne sachant pas tenir une arme pour la plupart. Donc pour conclure, l’Inquisitrice dit que la Mord-Sith et le Sorcier pouvaient se risquer à traverser cette zone de guerre, ou alors ils pouvaient discuter avec elle et essayer de trouver une solution qui arrangerait tout le monde.

Laissant le soin à son interlocutrice de terminer sa longue et ennuyeuse tirade, la Mord-Sith éclata de rire lorsque la jeune femme finit enfin par fermer sa grande bouche. Une main posée sur la poitrine pour simuler un fou rire incontrôlable, Alandrëa se tourna vers Dorgan et lui dit :

- Elle s’imagine que nous allons tous nous asseoir gentiment autour d’une tasse de thé pour discuter convenablement, comme il le sied si bien aux gens de la haute société. Mais pour qui nous prend-t-elle ?

Dorgan esquissa un sourire amusé à son tour, tandis que la Mord-Sith se retournait vers l’Inquisitrice.

- Je ne pense pas que la discussion soit une issue envisageable. J’ai mieux à vous proposer. Une morte lente ou rapide. A vous de choisir. Dans les deux cas, vous rejoindrez le Gardien avant que le soleil ne se lève. Alors, à vous de choisir.

Alandrëa eut un sourire lubrique en levant son Agiel.

- Non, dit soudain Dorgan d’une voix autoritaire. Le Petit Père Rahl la veut vivante.

- Pardon ? demanda Alandrëa en se tournant vers Dorgan. Je crois avoir mal compris. C’est une Inquisitrice. Le Seigneur Rahl veut les voir toutes mortes.

- Pas celle-là, répondit lentement Dorgan en dévorant littéralement la femme en armure du regard. Le petit Père Rahl a de nouveau projet pour les Inquisitrices. Et il souhaite justement faire un essai avec elle. C’est la raison pour laquelle il m’a envoyé et c’est aussi la raison pour laquelle ces prisonniers ont été capturés.

Alandrëa dévisagea l’Inquisitrice tandis que Dorgan ajoutait :

- Ces prisonniers n’étaient qu’un appât pour attraper une proie plus intéressante. Elle seule a de la valeur aux yeux du Seigneur Rahl. Les autres ne sont que des chiens galeux qui méritent d’être égorgés.

- Certains méritent surtout d’être dressés, dit froidement Alandrëa en baissant le regard vers le guerrier, qui avait une fois encore, refusé de donner son nom.

- Vous ferez comme vous l’entendez, Maîtresse Dréa, dit Dorgan. Mais je crains que nous ne puissions nous encombrer d’un prisonnier en plus pour ce voyage. Celle-ci sera déjà assez difficile à surveiller sans que nous ayons à nous encombrer d’un autre poids.

Alandrëa ne quitta pas des yeux son prisonnier. Le Sorcier n’avait pas tort. L’Inquisitrice était trop dangereuse pour se risquer à s’encombrer de quelqu’un d’autre. Et dire qu’elle venait seulement de retrouver cet homme à qui elle n’avait pas encore pardonné leur dernière rencontre. Mais bon, ils s’étaient déjà retrouvés une fois. Avec de la chance, elle parviendrait à lui remettre la main dessus une nouvelle fois. Elle se faisait une telle joie de le dresser et les inculquer les bonnes manières.

- Dans ce cas, partons maintenant avant que je ne change d’avis, ordonna froidement Alandrëa à l’attention de Dorgan sans lui accorder le moindre regard.

- A vos ordres, Maîtresse Dréa, répondit sensuellement le Sorcier.
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Tiberias Daltaïr

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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeSam 23 Jan - 12:50

[HRP: J'aime pas me montrer coopératif... XD!]

Tiberias s'en était douté dès le moment où il s'était retrouvé sous la tente de l'officier, il était sérieusement dans les ennuis. La Mord-Sith n'avait sûrement pas apprécié sa défaite de leur dernière rencontre et le fait qu'elle tienne tant à savoir son nom en était presque agaçant. Il prit les coups donc, sans presque rechigner, les morsures de l'Agiel étaient, pourtant, beaucoup moins facile à supporter sans le faire entendre. On pouvait être un dur, sans pour autant tenir une douleur pareil. Il comprenait pourquoi tant d'autres avaient craqués, l'envie que la douleur s'arrête, qu'elle ne refasse plus jamais son apparition était un parfait leitmotiv pour faire tout ce que voulait la femme en cuir. Mais ce n'était pas dans son ordre du jour, il ne lui ferait pas ce plaisir, il préférait plutôt crever.

D'ailleurs, son regard l'explicitait bien, alors qu'ils se croisaient à nouveau, tandis qu'elle n'épargnait aucunement ses pauvres cheveux. Il aurait un mal de tête carabiné à force, il avait presque l'impression de sentir la peau se décoller quelque peu de son crâne, pas agréable pour un sous. Il n'en montrait quasiment rien. Il se devait de la mettre en colère, de lui faire comprendre qu'il n'avait pas peur d'elle, ou en tous les cas, que la mort ne lui faisait pas peur. C'était un guerrier, il avait toujours côtoyé la grande faucheuse, sans toujours l'apprécier, il avait finit par l'accepter, c'était le lot des hommes de son rang.


- Il faut avoir des rêves... lâcha-t-il cyniquement, jamais il se permettrait de vouloir lui plaire, ne serait-ce qu'une seule seconde. Ces pensées étaient bannies de son esprit. Il mourrait en homme libre, l'honneur intact! Quoi qu'il arrive! Oui, notre capitaine était fier et ce n'était pas pour rien. Il avait un caractère des plus bornés, jusqu'au bout il s'y tiendrait, même s'il pouvait appréhender ce que pourrait lui faire subir le bourreau.

Heureusement pour lui, que l'entretien se vit bien terminé, aux bruits de combat qui faisaient rage dehors. Bonne nouvelle pour lui, s'il trouvait un moyen de se libérer de l'emprise du magicien. Et la jeune femme qui venait à sa rescousse ne sembla pas entendre ses paroles, puisqu'elle resta plantée là! Enfin, pour ce qu'il eut le temps de voir avant de se prendre une baffe magistrale, qui manqua de le faire tomber à terre. Mmpff! Elle tapait toujours aussi fort cette garce! Il lui jeta un regard noir, qui voulait bien dire qu'il n'attendait qu'une chose, se retrouver en pleine possession de ses moyens, pour pouvoir la lui rendre, au centuple. Rancunier? A peine... mais il n'eut que le temps de cela, qu'à nouveau, la brûlure de l'arme se fit sentir, il serra les dents, alors que tout son corps se tendait. Pourtant, il ne tomba pas, son front vint juste se poser sur le sol quelques instants, pour reprendre parfaitement ses esprits, tandis que les deux femmes continuaient leur petit échange.

La résistante porta alors toute son attention sur lui et il fut quelque peu surpris par ses paroles. Certes, elle n'avait pas tord, il n'était pas d'ici, c'était un fait, pourtant, oui il faisait parti de la résistance, bien qu'elle ne puisse être au courant et capturer un civil innocent... il resta interdit. Avait-il vraiment la tête d'un pauvre paysan? Que tentait-elle de faire? Ce n’était peut-être pas la meilleure des choses de tenter de les prendre pour des imbéciles… mais il admirait l’essais. D'ailleurs, la Mord-Sith rattrapa bien vite le coup, il bougea la tête pour éviter la caresse, non mais pour qui le prenait-elle?


- Ce n'est sûrement rien en comparaison des vôtres! Grogna-t-il, tout à fait audible, alors qu'il tentait de se relever, sans toujours aucun succès. Ce sorcier était vraiment pénible! Daltaïr se devait de trouver la faille... mais ce qui suivit le laissa quand même pas mal perplexe. Voilà qu'elles se mettaient à discuter, comme si de rien n'était. Elle était folle? Ne savait-elle pas qu'on ne pouvait pas réellement négocier avec des gens de leur espèce? Surtout qu'ils étaient quand même en surnombre, tant que l'homme de Ruad ne pourrait se défaire de ses "liens".

Il capta son regard, elle tentait donc le tout pour le tout. C'était peut-être courageux de sa part, mais totalement inutile, à son humble avis. Surtout vu la suite. Le sorcier prit à son tour la parole, faisant remarquer à sa collègue qu'elle devrait l'abandonner sur place et Tiberias ne manqua pas de voir l'air désolé qui s'était emparé de son fascié quelques secondes. Oh oui, ça il ne doutait pas que ça pouvait l'emmerder à un point non imaginable de le laisser à nouveau derrière. Car avec un peu de bol, elle ne voudrait pas le tuer de suite, tout simplement pour avoir le plaisir de le retrouver un jour.

Par contre, ça n'annonçait rien de bon pour l'Inquisitrice et une chose était sûre, notre homme ne la laisserait pas aux mains de ces deux tarés, encore moins à celle du tyran. Le sorcier venait de lâcher quelque peu son attention, il était donc temps de passer aux choses sérieuses et tant pis pour le reste. Utilisant la totalité de sa volonté pour briser l'enchantement, il se redressa alors d'un bond, sautant sur son ennemi le plus proche, en l'occurrence, Alandrëa.


- Pas si vite!!

Bien qu'armée, l'effet de surprise lui serait bénéfique, il la savait douée au corps à corps, il se devait de la bloquer au plus vite, tout en espérant que la rebelle utiliserait ce temps d'action pour neutraliser le magicien qui était assurément le plus dangereux des deux présents. Mais son action ferait en sorte que l'homme porterait son attention sur les deux combattants, ce qui laissait la possibilité à la jeune femme d'agir à sa guise, mais elle n'avait pas non plus des heures pour cela.

Tombant au sol sous le poids de son attaque, il n'hésita pas à lui coller une droite dans la mâchoire bien rapidement, avant de lui attraper le poignet qui tenait l'Agiel, afin de le lui faire lâcher, oh non, ça ne serait pas si facile. Pour elle... comme pour lui, en fait.
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Sterenn Wilkinsbarne
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeDim 24 Jan - 12:40

Après la vague de panique qui l'avait tout d'abord submergé, Sterenn se sentit envahie par un calme surnaturel. Les bruits du combat qui lui parvenaient en semblaient même assourdis. Elle voyait avec clarté qu'elle était en danger, seule avec ce sorcier et cette Mord-Sith incontrôlable. Mais pourtant, elle ne les craignait pas au-delà. Parce qu'elle avait confiance. En elle et dans les esprits du bien. Elle savait qu'ils ne la laisseraient pas mourir sans raison. Elle prit un peu de temps pour détailler son interlocutrice principale en écoutant ses réponses avec attention. Grande, même un peu plus qu'elle, la jeune femme en face d'elle était moulée (et le terme n'était pas usurpé) dans la traditionnelle tenue de cuir rouge de sa fonction. Elle affichait une chevelure blonde, rassemblée dans une tresse interminable et son visage affichait une perpétuelle expression de colère, de mépris et d'avidité... La jeune Inquisitrice ne se voilait pas la face, si ses réponses restaient cordiales c'était uniquement parce qu'elle attendait le bon moment pour frapper. Ne scillant pas une seule seconde devant le sourire carnassier de la grande blonde qui se tenait devant elle, elle observa les options qu'elle avait. Confesser le sorcier aurait été une erreur puisque les pouvoirs de ce dernier étaient sans effet sur la Mord-Sith. Pourtant, Sterenn n'hésiterait pas une seule seconde à faire ce choix si elle se retrouvait acculée. À défaut de terrasser l'ennemie, le sorcier pourrait toujours faire diversion, histoire de gagner quelques précieuses minutes.

Un pur hasard, la présence d'une de ses femmes dans un camp de prisonnier? À d'autres. L'inquisitrice était peut-être jeune mais pas stupide. Encore qu'elle se demandait pour qui Darken Rahl avait fait envoyer deux de ses puissantes armes humaines. L'évocation des crimes du prisonnier la fit douter. Était-ce pour lui? Il n'avait pourtant pas l'air si dangereux que ça. Pourtant, la façon dont la femme blonde le traitait prouvait qu'elle avait d'importants griefs contre lui. Il faisait sans doute partie des groupes de résistants "professionnels" qu'on rencontrait ailleurs dans les Contrées du Milieu. Il avait sans doute un poste important et les d'Harans voulaient sans doute obtenir des informations de sa part avant de l'exécuter... Mais il n'avait définitivement pas l'air d'un magicien. Bref, elle résoudrait cet énigme plus tard. Rivant à nouveau les yeux sur la Mord-Sith à côté du supplicié, elle émit à nouveau ce léger sifflement d'énervement avant de réaliser que celui-ci n'avait pas attiré l'attention. Oh oh, ni l'ordure allanguie sur son divan, ni la femme en tenue de cuir n'avaient compris qu'avant d'être une Inquisitrice, elle était une de ses barbares déraisonnables qui habitaient le Pays Sauvage. Elle se fit la remarque qu'ils auraient eu du mal à le deviner à ce simple son. Son armure couvrait les tatouages tribaux. Sans elle, il eut été probable que le magicien l'ait déjà carbonisée pour éviter de mauvaises surprises. Les siens avaient une réputation à hauteur de leurs actes. Elle utilisa le même ton acide qu'elle pour lui répondre.


"Je me targue, très chère, d'être parfaitement consciente de mes crimes. Mon principal crime coule en ce moment dans mes veines et je vous assure que vous le trouveriez bien plus intéressant que tous ceux de cet asticot comme vous aimez à l'appeler."

Être aussi provocante risquait de lui attirer des ennuis mais puisque jusque-là leur conversation avait semblé distraire son ennemie, Sterenn ne voyait pas quelle raison elle aurait eu de passer à l'attaque. Elle se désola néanmoins que ses remarques n'aient pas semblé irriter le moins du monde le sorcier installé dans le coin de la pièce. Cet homme aurait au moins pu se montrer coopératif et s'énerver un chouia. Au lieu de ça, il restait assis dans son divan à les regarder avec la même expression qu'un flétan crevé. À croire qu'il comptait les points. Sterenn n'était pas de nature sadique mais elle se promit que cette vermine là aurait le temps de voir venir son sort. Pendant ce temps, la Mord-Sith en avait profité pour s'esclaffer, comme en réponse à ses propositions de discussion. Et avait visiblement décidé de lui opposer la même technique que celle que l'Inquisitrice avait précédemment appliqué au sorcier.

Sterenn se préparait à recevoir une attaque de l'un ou de l'autre à tout moment lorsque le sorcier modéra les élans de son interlocutrice en annonçant que Darken Rahl avait des plans pour elle. Tiens donc. Le d'Haran ne craignait rien. Ce qui la dérangeait surtout c'était comment il avait réussi à savoir qu'elle était dans la Résistance. Même la Mère Inquisitrice, Elerinna Voronwë, l'ignorait, les esprits en soient loués... Le roi parjure devait certainement tenir ses renseignements d'une manière occulte. Ou alors... Ou alors, la jeune femme s'était fait repérer par un traître. Il ne fallait pas s'illusionner sur le fait que la Résistance était gangrénée par des individus qui pour des raisons différentes, l'appât du gain ou une véritable fidélité au tyran, renseignaient les d'harans sur les agissements de leurs adversaires. Si elle était vaincue, elle savait que se suicider ne serait pas une bonne chose puisque qu'il suffirait à la Mord-Sith de la ressusciter. Et se démembrer ne servirait à rien. Le magicien réparerait les dégâts. Pour la première fois de sa vie, Sterenn se sentit réellement piégée... Il ne lui restait plus qu'une seule solution. Attaquer en espérant que sa diversion donnerait le temps au guerrier à terre de réagir à son tour.

Mais elle eut la surprise de se retrouver dévancée par le-dit guerrier qui se jeta sur la Mord-Sith en criant. Dans la panique du moment, la jeune Inquisitrice vit le sorcier hésiter. Il ne savait pas qui viser. Si il lançait son sort sur les deux combattants et que ce dernier atteignait la Mord-Sith, il risquait de la tuer ou qu'elle le prenne très mal. D'un autre côté, il laissait la future prisonnière sans surveillance. C'était sa chance. Dégainant une dague qu'elle cachait en permanence dans une de ses bottes, elle se lança à sa gorge avec un hurlement de démente, sautant sur le divan et les faisant basculer tous les deux sur le sol. Le choc laissa les deux adversaires un instant sonnés mais tous deux prirent rapidement conscience que le plus rapide prendrait sans doute le dessus. Le sorcier s'apprêtait à incanter mais Sterenn écrasa son poing dans sa mâchoire avec un sourire ravi à l'entente d'un craquement peu engageant. Pour autant, elle n'était pas sortie d'affaire. Elle raffermit sa poigne sur son arme et la souleva pour venir la planter dans la gorge de son ennemi, en espérant que de son côté, le guerrier s'en sortirait indemne...
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Dréa Tirnestel
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeJeu 28 Jan - 12:19

HJ : Bon allez, je suis sympa, je vous fais quelque chose de court cette fois-ci :p Par contre Sterenn, désolé, mais je me permets de changer ce que tu as mis à la fin avec Dorgan. Ce dernier n’est pas du genre à hésiter (t’as vu l’arrogance qu’il a ^^ il assume tout ce qu’il fait), ça colle donc pas à son caractère. Si ce que j’ai fait te convient, tant mieux ; sinon je changerai Wink

-----------------------------------------------------------------------------------

Alandrëa venait d’apprendre de la bouche de Dorgan que si le sorcier se trouvait présentement dans le camp D’Haran, c’était avant tout pour capturer l’Inquisitrice et l’escorter jusqu’au Seigneur Rahl. Mais pourquoi diable le Seigneur Rahl tenait-il à mettre la main sur une Inquisitrice ? Qu’est-ce que cela pourrait lui apporter ? Ces femmes n’étaient rien d’autre que des sorcières capables de plier n’importe quel individu à leur démoniaque volonté…

C’était peut-être cela la raison. Darken Rahl voulait peut-être plier l’Inquisitrice à sa propre volonté pour que la femme plie alors à son tour n’importe quel individu au nom du Seigneur Rahl. Quoique, c’était peut-être un peu gros comme idée. Quoique…

En fait, Alandrëa s’en fichait autant que la météo qu’il pouvait faire en Terre d’Ouest. Le principal à ses yeux était d’emmener l’autre prisonnier avec elle. Depuis leur dernière rencontre, la Mord-Sith n’avait à l’esprit qu’une chose : plier cet homme à sa volonté. Le briser et en faire son nouveau petit-chien attitré. Après tout, il s’était montré si réfractaire à l’idée de devenir un petit chien de Mord-Sith qu’Alandrëa y avait vu là un défi à elle relever. Et quand on connaissait le démon qui sommeillait en elle, on ne doutait pas qu’elle parviendrait un jour à réussir ce défi. Qu’importe la décision du principal intéressé.

Bref, comprenant qu’il aurait été stupide d’emmener le prisonnier et l’Inquisitrice en même temps – alors que celle-ci représentait une menace déjà trop importante pour un seul Sorcier et une seule Mord-Sith –, Alandrëa capitula et accepta d’abandonner le guerrier pour ne pas s’encombrer d’une menace supplémentaire.

Ordonnant le départ immédiat – car il ne fallait pas oublier qu’un combat faisait rage à l’extérieur de la tente –, Alandrëa se tourna vers le prisonnier. Si elle ne pouvait pas l’emmener avec elle, elle ne pouvait décemment pas le laisser dans un tel état de conscience éveillé. Le pauvre était tellement stupide qu’il se jetterait immédiatement à la poursuite de la Mord-Sith, du Sorcier et de la prisonnière.

Pour pallier à ce risque, Alandrëa devait lui offrir quelques petites heures d’un sommeil bien agité, histoire de pouvoir prendre de l’avance avant le réveil du petit asticot. Comme ça, entre temps, le Sorcier, l’Inquisitrice et elle-même auraient le temps de parcourir une grande distance et couvrir leurs traces. Ainsi, même s’il était décidé à les suivre, le pauvre asticot aurait un mal fou à les retrouver.

Malheureusement, ce dernier ne semblait pas de cet avis et il prit de court la Mord-Sith. Malgré ses réflexes plus qu’aiguisés, Alandrëa ne put esquiver l’attaque du prisonnier. Plaquée violemment contre le sol, la Mord-Sith se garda bien de pousser un cri de douleur lorsque sa tête cogna sur le sol avec force. Elle n’était pas décidée à faire cette joie à son attaquant. Et encore moins lorsque ce dernier lui abattit son poing droit sur la mâchoire…

Sonnée, elle ne fut guère difficile à maîtriser. Mais sa lucidité revint en un éclair lorsqu’une douleur – ô combien supportable en comparaison de celle provoquée par l’Agiel – monta de son poignet. Tournant la tête vers ce dernier, Alandrëa le vit tordu de façon peu naturelle. Lançant un regard noir à son attaquant, la Mord-Sith comprit en un éclair qu’il essayait de lui faire lâcher priser sur l’arme qu’elle serrait dans sa main comme si sa vie en dépendait.

A vrai dire, c’était bel et bien le cas. L’Agiel était l’arme d’une Mord-Sith. Sans elle, la femme sans cœur ni conscience était sans défense face au commun des mortels dépourvus de pouvoirs. Ainsi donc, sans son Agiel, sa vie ne tenait qu’à un fil, comme pour toutes les autres pauvres créatures vivant sur cette terre. Sa vie dépendait donc de son Agiel. Pour rien au monde elle ne le lâcherait.

Resserrant sa prise sur son Agiel pour être sûre de ne pas le lâcher, Alandrëa se débattit pour se libérer du poids de son adversaire. Battant inutilement des jambes, elle comprit qu’elle ne pourrait pas atteindre le point sensible qu’elle visait chez son prisonnier. Ce rabattant sur autre chose, elle tourna la tête vers le bras de son agresseur qui lui tordait le poignet. Et sans prévenir, elle ouvrit grand la bouche et mordit la tendre chair à pleines dents.

Elle n’était pas cannibale, ni quoique ce soit du même genre, c’était un fait. Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de mordre jusqu’au sang son agresseur, aussi fort et aussi longtemps que cela serait nécessaire pour qu’il la lâche. Le goût métallique du sang se répandit alors lentement dans sa bouche, signe que la morsure était profonde.

L’adversaire de la Mord-Sith lâcha alors prise, un cri de douleur coincé dans la gorge. Un sourire sadique se dessina alors sur les lèvres de la Mord-Sith qui profita de la diversion pour prendre l’avantage. Sa main à présent libérée de l’étau du prisonnier, Alandrëa ne fit faire qu’un tour à son Agiel avant que l’arme douloureuse n’entre en contact avec le ventre de son adversaire.

- J’ai horreur qu’on s’attaque à moi quand j’ai le dos tourné.

Maintenant l’Agiel fermement plaqué contre le ventre du prisonnier, Alandrëa le poussa et le laissa rouler sur le sol à côté d’elle. Inversant les rôles, ce fut cette fois à son tour à elle de venir s’asseoir sur le corps encore tremblant de son adversaire. Ainsi assise en position dominante, la Mord-Sith agrippa le prisonnier au niveau du cou avec sa main libre. Et d’une poigne de fer, elle obligea le prisonnier à la regarder dans les yeux.

[color=white]- Ne m’oblige pas à te tuer tout de suite. Ce serait du gaspillage. Autant pour toi que pour moi. Alors ne me donne pas de raison de t’ôter la vie ici et maintenant. Je préfère m’amuser avec toi encore un peu. Hélas, ce grand moment n’est pas encore venu. Il faudra que tu sois patient.[ /color]

Se penchant, Alandrëa déposa un délicat baiser sur le front de son prisonnier. Puis s’assurant qu’il voit son sourire sadique, elle lui cogna violemment la tête contre le sol, l’envoyant sans douceur dans l’oubli de l’inconscience. Souriant de plus belle à la tournure qu’avez pris les événements, Alandrëa caressa d’un air distrait la mâchoire de son futur petit chien.

-----------------------------------------------------------------------------------

Pendant ce temps-là, à l’autre bout de la tente, l’Inquisitrice et le Sorcier roulaient à terre, jetés ici-bas par la jeune femme qui avait chargé sans prévenir. Le Sorcier avait été pris de court, il fallait bien le reconnaître. Absorbé par le combat entre la Mord-Sith et son prisonnier, le Sorcier en avait rapidement oublié l’Inquisitrice et la mission dont elle faisait l’objet.

C’était un acte impardonnable, il en avait conscience. Il s’était aveuglé par la silhouette – ô combien sensuelle et sexy – de la Mord-Sith allongée sous le corps de son prisonnier. Décidemment, c’était vraiment impardonnable. La Mord-Sith ne manquerait pas de le lui faire remarquer, il le sentait. Quoique, orgueilleuse comme elle, elle risquait plutôt de le lui faire remarquer si au contraire il intervenait.

Après tout, il la savait très capable de s’en tirer toute seule. Elle était une Mord-Sith pardi ! Pas une paysanne, ou encore une vulgaire trainée d’Inquisitrice. Non. Elle était une guerrière, une vraie de vrai. Elle n’avait pas froid aux yeux. Elle s’en tirerait très bien sans son aide. Lui devait se contenter de veiller sur…

Et c’est là que, se souvenant de l’Inquisitrice, le Sorcier s’était laissé surprendre par la jeune femme. Roulant à terre avec elle, le pauvre D’Haran se retrouva quelques instants sonné par le choc. Mais se souvenant qu’il avait à faire à une Inquisitrice – et surtout qu’il n’avait aucun pouvoir pour lutter contre son pouvoir à elle –, le Sorcier se releva en un éclair et prépara une incantation pour la paralyser.

Malheureusement, à un centième de seconde prêt, l’Inquisitrice interrompit l’incantation, en faisant grâce au Sorcier d’un joli uppercut qui le renvoya rapidement à terre. Se relevant sans prendre le temps de récupérer et de remettre ses idées en place, le Sorcier vit l’Inquisitrice repasser à la tête.

Vu ce qu’elle tenait dans sa main, il ne doutait pas une seule seconde qu’elle désirait l’embrocher. Or, n’étant pas personnellement de cet avis, le Sorcier estima préférable d’envoyer valser la jeune femme.

Usant d’une toile instantanée, le Sorcier invoqua un poing d’air qui repoussa avec force l’Inquisitrice. Darken Rahl voulant sa prisonnière en bon état, le Sorcier fit en sorte de l’envoyer valser en direction du grand lit, où elle atterrit en douceur sans se faire mal – bien que le poing d’air, lui, fut douloureux à l’impact.

Faisant craquer ses doigts avec arrogance, le Sorcier se passa ensuite une main dans les cheveux et s’approcha lentement du lit sur lequel était toujours allongée l’Inquisitrice. Toujours allongée ? Ah oui, il ne fallait pas oublier de préciser que, n’ayant plus à s’occuper du guerrier, Dorgan avait à présent usé de son sort de paralysie sur l’Inquisitrice. Impossible de faire le moindre geste, la pauvre femme était à la merci totale du Sorcier qui prenait néanmoins garde à se tenir assez à distance pour ne pas toucher la moindre parcelle de peau de l’Inquisitrice. Il n'avait pas oublié que simple frolement pouvait lui ôter toute conscience à jamais. Or, il avait des plus grands projets pour son avenir.

- Ce n’était pas diplomate de votre part de vous en prendre à moi pendant que j’avais le dos tourné. C’était très indélicat, oui. Seuls des barbares agissent de cette façon. Vous seriez donc une sauvage ? J’aime beaucoup les sauvageonnes. Elles sont… divertissantes, je dois le reconnaître.

Faisant le tour du lit, le Sorcier s’approcha du visage de l’Inquisitrice en gardant toujours un minimum de distance.

- Si vous le désirez, une fois que Darken Rahl en aura fini avec vous, je me ferai une joie de vous montrer que moi aussi je peux me montrer sauvage.

Un sourire lubrique se dessina sur le visage du Sorcier.

-----------------------------------------------------------------------------------

Pendant ce temps-là, Alandrëa se redressa – en faisant craquer son cuir rouge –, puis elle se retourna vers le Sorcier. Elle ne fut pas étonnée de voir qu’il avait maîtrisé sans soucis l’Inquisitrice. Elle ne doutait pas que cette dernière ait tenté de tuer le Sorcier, mais ce dernier semblait avoir assez d’intelligence pour maîtriser une folle furieuse sans cervelle.

Sans un mot de félicitations à l’attention du Sorcier, Alandrëa rengaina son Agiel à sa place – dans le fourreau le long de sa cuisse – et elle se dirigea vers la sortie.

- Inutile de s’attarder plus longtemps. En route, ordonna-t-elle sans un regard en arrière.

Acquiesçant dans le dos de la Mord-Sith, Dorgan se tourna vers l’Inquisitrice. Et avec un sourire invitant la jeune femme à suivre la Mord-Sith, le Sorcier usa de son pouvoir pour inciter la jeune femme à se magner le train.

Quitter le camp ravagé par les combats ne fut pas quelque chose de très compliqué. Dorgan n’avait eu qu’à invoquer une toile d’invisibilité. Et après, se frayer un chemin au milieu des guerriers fut une véritable partie de plaisir. Le Sorcier ne leva le sort que lorsque le campement se fut trouvé loin derrière eux. A présent, toute tentative de poursuite était inutile. Le Sorcier, la Mord-Sith et leur prisonnière étaient trop loin pour être poursuivis dans cette nuit d’un noir impénétrable.
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeDim 31 Jan - 2:57

Comme lors de leur dernière rencontre, le combat entre la Mord-Sith et le guerrier était acharné. Car l'un comme l'autre, connaissait les forces en présence et savait qu'il ne fallait pas laisser gagner l'adversaire. Tiberias avait une motivation en plus qu'Alandrëa, car s'il lui réserverait une mort rapide, elle... au contraire... ne manquerait pas de le faire souffrir, avant de l'achever. Il avait bien comprit qu'elle souhaiterait le dresser comme il le fallait, et pour cela, utiliser de toutes les méthodes qui seraient en sa possession et l'homme ne souhaitait pas voir cela. En plus de tenir à sa liberté, il préférait éviter les griffes d'une femme pareille.

La femme comprit rapidement, après la surprise passée, qu'il voulait avant toute chose, se débarrasser de son arme. Chose difficile à faire, vu la poigne qu'elle avait sur le manche de celle-ci. Mais le guerrier l'écrasait de tout son poids, en espérant que le souffle qui finirait par lui manquer, l'aiderait à lui faire lâcher prise. Il la sentait se débattre sous lui, effort inutile, il avait fait en sorte d'être hors de portée de tout coup qui pourrait faire mal. Non là, il était installer sur son ventre et lui bloquait peu à peu la respiration. Son coup de poing aurait du la sonner un minimum, mais à croire qu'il n'avait pas frappé assez fort! Encore trop gentleman dans ses gestes, ça ne lui ressemblait pas.

De toutes les manières, que la Mord-Sith se batte ou pas, elle trouva la botte imparable pour qu'il lâche quelques secondes son poignet. Une douleur plus que supportable se fit dans le muscle de son bras, cette saleté était en train de le mordre au sang! Et dans un grognement sourd, il la lâcha pour tenter de récupérer en morceau son pauvre membre blessé. Grave erreur! A peine avait-il fait le geste, qu'il ne manqua pas de pousser un juron avant que la brûlure ne se fasse sur son ventre, affreusement douloureuse cette fois-ci, elle appuyait fortement.

Un cri passa ses lèvres, il détestait cette arme! Et se retrouva par terre en moins de deux, sans pouvoir faire quoi que ce soit pour se défendre. Elle le tenait en respect avec son Agiel, que pouvait-il faire contre ce tison brûlant qu'on lui plaquait contre le ventre? Il sentit une forte envie de vomir le prendre, alors que son adversaire prenait la place dominante, les deux mains posées là où l'Agiel avait fait son œuvre, il sentit sa respiration se faire un peu plus difficile alors qu'elle l'étranglait.

Ses sourcils se froncèrent à ses paroles, mais un petit sourire narquois se planta sur ses lèvres. Comme pour dire qu'il avait hâte de la revoir. Puis ce fût le noir total. Quand il ouvrit les yeux à nouveau, des guerriers se trouvaient au-dessus de lui, l'aidant à se relever, ils lui demandèrent si tout allait bien, Daltaïr répondait que malgré le mal de crâne, ça allait et qu'il fallait aider la jeune femme qui était venue le sauver! Les hommes n'attendirent pas pour se mettre en scelle, une des leur avait été prise, ils ne la laisseraient pas entre les mains d'une Mord-Sith!

Tiberias à leur tête, la petite troupe était partie au triple galop dans la forêt, espérant retrouver leur trace bien rapidement, mais ils avaient de l'avance, peut-être même un peu trop... devrait-il demander de l'aider à son ami ailé? Seulement en dernier recours... il fallait les pister, les retrouver coûte que coûte!
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Sterenn Wilkinsbarne
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeDim 31 Jan - 12:19

    Sterenn ne doutait pas qu'elle se souviendrait longtemps de cet instant où elle avait cru qu'elle pourrait terrasser le sorcier. La scène se déroula presque au ralenti. Elle vit la lame, éclair argenté, foncer à tout allure vers la poitrine de l'homme et crut pendant un court instant qu'elle arriverait à le tuer. Le reste fut beaucoup plus flou. Elle eut soudain l'impression d'avoir été heurtée par un mur et fut projetée dans les airs. Le peu d'air qu'elle avait encore dans les poumons se retrouva expulsé par la violence du choc et elle pensa sérieusement que son aventure allait s'arrêter là. Elle comprit que le sorcier avait tout de même réussi à déclencher un de ses sorts. Tout leur pouvoir ne résidait pas seulement dans la parole. Parfois un simple geste suffisait. Un de ses professeurs à Aydindril lui avait montré comment faire alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle se rappelait qu'à l'époque la chose l'avait amusée. Ce n'était plus le cas à présent. Elle se demanda si l'enchantement la tuerait sur le sol ou si le magicien avait encore prévu un nouveau sortilège à son intention. Pourtant elle eut la surprise d'atterrir sur ce qui servait de lit au capitaine de la phalange d'harane en poste. Pourquoi l'avait-il épargnée? C'est là qu'elle se rappela de ce qu'il avait raconté peu avant que l'anarchie ne s'empare de la tente. Elle espéra que le guerrier s'en était mieux tirée qu'elle et qu'il avait réussi à s'enfuir. Pourtant, un simple regard sur le côté suffit à l'informer que ce n'était pas le cas. La Mord-Sith était debout. L'inquisitrice voulut se relever pour se porter au secours de l'homme mais n'arriva pas à faire le moindre mouvement. Elle crut d'abord qu'elle s'était brisée les os malgré le matelas puis réalisa que ce n'était pas du tout le cas. Elle jeta alors un regard furieux à ses orteils pour leur ordonner d'obéir tout en étant consciente du parfait ridicule de la situation. Elle ne risquait pas d'aller bien loin... Et pour cause. Ses yeux se portèrent sur son ennemi au bout de la pièce. Il l'avait paralysée. Fichu sorcier. Elle essaya encore une fois de se dégager vainement. La colère l'envahit et elle sentit son pouvoir se déchaîner suffisamment pour qu'un simple contact avec sa peau nue soit dangereux. Pour autant, elle n'était pas la Mère Inquisitrice et le Kun-Dar se trouvait tout simplement hors de sa portée. L'apparition du pouvoir dans sa lignée était bien trop récent pour qu'elle-même puisse disposer d'un don particulièrement développé. Pour une fois, Sterenn regretta de ne pas être à même d'anéantir l'esprit de quelqu'un. D'un autre côté...

    Darken Rahl s'apercevrait vite qu'il ne s'était pas emparée de la bonne Inquisitrice et la jeune femme jubila qu'ils n'aient pas réussi à s'emparer d'Elerinna Voronwë. Tant que la Mère Inquisitrice était libre de ses mouvements, elle-même pourrait mourir tranquille. Elle observa le sorcier s'approcher avec un rictus féroce sur le visage et l'écouta déblatérer ses bêtises. Tiens donc, il avait remarqué qu'elle n'avait pas les manières des civilisés. Et il se vantait de ça? Pas étonnant après le cri de guerre qu'elle avait poussé. Sa phrase sur les sauvageonnes et sa vantardise à propos de ses performances au lit n'eurent qu'un seul effet sur elle... Elle laissa échapper un reniflement méprisant et tenta une nouvelle fois d'échapper au sort. Sans succès hélas. Elle décida que si elle avait l'occasion de s'approcher de cet homme, elle ne prendrait pas la peine de le confesser. Elle le tuerait directement, histoire de soulager ses nerfs de l'énervement croissant qui pesaient sur eux. Elle s'apprêtait à envoyer une réplique cinglante lorsque la Mord-Sith décida qu'il était temps de lever le camp. Elle sentit alors que le sort relâchait ses jambes suffisamment pour lui permettre de marcher à bonne allure. Pourtant elle ne pourrait pas prendre la clé des champs. La chose ne l'inquiéta pas outre mesure. Si elle était incapable de s'enfuir et si elle devait aller jusqu'au palais du Peuple, elle ferait en sorte d'y arriver le plus tard possible et de ne pas épargner les nerfs de ses geôliers. Et elle savait se montrer irritante lorsque la situation l'exigeait. Elle traversa néanmoins la zone de combat sans faire d'histoire. Ce n'était pas le moment de prendre un coup d'épée et elle préférait attendre d'être en terrain découvert pour lancer les hostilités. Elle sut que le moment était venu quand le sorcier dissipa la toile d'invisibilité. Dès lors, elle se mit à ralentir progressivement jusqu'à traîner la patte dans une contrefaçon de boiterie évidente. Elle savait que la chose allait peut-être lui valoir un coup d'Agiel mais au point où elle en était, toute petite mesquinerie serait bonne à prendre...


    "Je suis faaaatiguée..." dit-elle avec une voix de petite fille trop gâtée. "Je voudrais bien me reposer..."

    Et sans attendre la réponse du duo qui la précédait, la jeune femme s'assit. La chose allait sans nul doute faire au moins sortir la Mord-Sith de ses gonds. Et si le sorcier voulait incanter il devrait le faire en permanence car Sterenn n'avait pas l'intention de lui laisser une minute de sommeil. Tôt ou tard, il tomberait de sommeil et à ce moment-là, elle pourrait prendre la fuite. Mais pour cela, elle devrait tout d'abord les épuiser moralement. Elle se demanda distraitement si ils finiraient par pleurer puis décida d'attendre et de voir, reportant son attention sur ce qui se passait devant elle. Elle ne doutait pas que l'explosion se produirait bientôt et l'attendait déjà avec impatience.
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeJeu 4 Fév - 23:00

HJ : Comme toujours, si ça vous va pas, dîtes-le et je change Wink

-----------------------------------------------------------------------------------

Les Mord-Sith étaient réputées pour leur fierté, leur loyauté inébranlable et leur goût fort prononcé pour la douleur et la souffrance. Mais ces femmes de caractère étaient aussi réputées pour leur infinie patience. Après tout, leur entraînement durait de longues années, et il était souvent tout aussi long de dresser un individu au point de briser son mental. La patience est une vertu que l’on peut donc attribuer aux Mord-Sith.

Mais comme toute chose, la patience à ses limites. Et Alandrëa était justement en train de tester les limites de sa propre patience. Autant affronter l’obstination du guerrier dont elle ignorait le nom n’était pas un problème – pour être franc, cela plaisait à Alandrëa car cela prouvait qu’elle aurait à user de toute son habilité pour briser ce pauvre homme –, autant avoir à faire à la mauvaise humeur de l’Inquisitrice commençait vraiment à lui taper sur le système.

Depuis qu’ils avaient quitté le campement et qu’ils s’en étaient assez éloignés pour que Dorgan lève la toile d’invisibilité, l’Inquisitrice était devenue plus un fardeau qu’autre chose. Elle n’avait pas cessé de traîner les pieds, faisant de son mieux pour ralentir ses geôliers et peut-être permettre à d’éventuels poursuivants de rattraper leur retard. Qu’à cela ne tienne, Alandrëa avait pris sur elle pour ne pas laisser éclater sa colère car Dorgan s’efforçait – en usant de sa magie – à contraindre la jeune femme à changer d’attitude.

Malheureusement pour la Mord-Sith, les méthodes trop « douces » du Sorcier – à son goût tout du moins car l’Inquisitrice ne devait pas trouver doux de sentir des aiguilles invisibles lui piquer les fesses – ne donnaient aucun résultat. L’Inquisitrice faisait fi de la douleur et elle continuait son petit manège.

Plus d’une fois sa geôlière faillit dégainer son Agiel pour montrer à l’Inquisitrice que le temps des enfantillages étaient révolus. Alandrëa commençait même à se dire que la tuer lui donnerait une bonne leçon. Peut-être qu’elle comprendrait que la Mord-Sith n’en avait que faire de la punition du Seigneur Rahl. Après tout, les Inquisitrices étaient encore assez nombreuses pour que Darken Rahl mette la main sur une autre de ces chiennes. Auquel cas, la Mord-Sith serait débarrassée d’un poids non négligeable : celui de la compagnie de cette vipère.

Hélas, Alandrëa faisait passer les ordres avant toute chose. Et bien que Dorgan ne l’ait pas clairement exprimé de cette façon, la Mord-Sith savait que le Seigneur Rahl lui avait donné pour ordre d’escorter la prisonnière jusqu’au Palais du Peuple. Oh comme elle aurait apprécié qu’il confie cette corvée à quelqu’un d’autre. Elle, elle n’aspirait qu’à revoir ses Sœurs et à prendre un bon bain chaud, au temple des Mord-Sith, avant de peut-être assister à l’entraînement du petit chien d’une de ses compagnes.

Hélas, elle était coincée ici. Avec la vipère. Celle-ci commençait maintenant à geindre et à se lamenter sur le fait qu’elle était fatiguée. Ignorant la plainte, Alandrëa poursuivit sa route dans les ténèbres. La nuit était aussi noire que le fond d’un puits. On n’y voyait rien à plus de dix mètres. Et dans le ciel, nulle trace de la lune pour éclairer les environs. Il devait s’agir d’une nouvelle lune. Auquel cas, la Mord-Sith n’était pas gâtée car cela signifiait qu’elle devrait supporter deux autres nuits noires.

Elle n’aimait pas cet état de faiblesse. La nuit noire l’empêchait de voir loin. Elle ne pouvait que se fier à son ouïe pour percevoir les bruits au loin. Hélas, avec cette pie bavarde qui continuait de se plaindre, il n’était guère facile d’entendre quelque chose. Si encore elle parlait pour dire quelque d’intéressant. Mais non ! Elle ne faisait que se plaindre de sa fatigue, se plaindre que la route était longue et épuisante, se plaindre qu’elle avait besoin de repos, etc.

Alandrëa commençait à en avoir sa dose. Elle supporta le petit manège de la prisonnière pendant deux longues heures avant que sa patience n’arrive à bout. Faisant volte-face sans prévenir, Alandrëa dégaina son Agiel et se jeta sur la prisonnière.

Mais à moins d’un mètre de la jeune femme, la Mord-Sith se figea sur place, sa raison ayant repris le dessus sur ses pulsions meurtrières avant qu’il ne soit trop tard. Dévisageant longuement l’Inquisitrice, Alandrëa finit par sourire et lui dit :

- Je sais ce que tu essayes de faire. Tu penses pouvoir nous pousser à bout en espérant qu’on commette une erreur qui te permettrait d’utiliser ton pouvoir sur l’un d’entre nous. Ca a failli marcher, je dois le reconnaître. Mais sache que désormais c’est peine perdue. Qu’importe l’état dans lequel tu arriveras au Palais du Peuple, tu peux être sûre que tu y arriveras. Même si pour cela je dois t’y traîner de force par ta jolie chevelure.

« Alors maintenant fini de plaisanter et arrête de trainasser. Cela ne sert à rien de repousser l’inéluctable. En se faisant, tu ne fais qu’accroître la colère du Seigneur Rahl. Si tu désires avoir une mort rapide, crois-moi, tu ferais mieux de ne pas l’irriter. Alors maintenant avance ou je me ferais une joie de te faire goûter à mon Agiel.


Lançant un long regard à l’Inquisitrice, Alandrëa fit en sorte que la jeune femme comprenne qu’elle ne rigolait pas. Sa patience avait atteint ses limites et si elle continuait à jouer avec le feu, elle finirait par se brûler.

Se détournant – sa natte fouettant l’air avec un claquement sec –, Alandrëa se remit en route. Dorgan la rattrapa en quelques enjambés et l’interpella à mi-voix :

- Maîtresse Dréa, vous savez bien que l’Agiel est inefficace contre elle, dit Dorgan. S’approcher de cette femme est plus dangereux que de s’avancer à découvert vers un repaire de Garns à queues courtes.

- Je sais, répondit froidement Alandrëa. Mais si cela peut me débarrasser définitivement d’elle, je suis prête à prendre ce risque.

- Mais le Seigneur Rahl la veut vivante.

- Peu m’importe. Un accident est si vite arrivé. Et les Inquisitrices ne sont pas encore entièrement décimées. Le Seigneur Rahl aura bien l’occasion de mettre la main sur une autre de ces trainées.

- Maîtresse Dréa, vous jouez avec le feu, la mit en garde le Sorcier.

- Tant qu’elle se tiendra à sa place, je ne ferai rien de téméraire, dit la Mord-Sith. Si tu tiens tant que ça à la garder en vie, fait en sorte de la faire taire. Ou alors je m’en chargerai moi-même.

La menace n’était nullement formulée à demi-mot. Le Sorcier goûterait de l’Agiel s’il n’obéissait pas. Il nota aussi le passage au tutoiement de la jeune femme. Chez les Mord-Sith, ce n’était nullement une marque de rapprochement, ou une marque d’amitié. C’était une marque de soumission. Aux yeux des Mord-Sith, personne n’était placé plus haut qu’elle dans la hiérarchie – Darken Rahl mis à part bien entendu. Etre vouvoyé par une Mord-Sith équivalait à une certaine forme de reconnaissance. Etre tutoyé signifiait qu’on ne représentait guère mieux qu’un morceau de viande à leurs yeux.

Alors le Sorcier n’était pas dupe. Soit il faisait taire la prisonnière, soit il y serait contraint. Mais avant de passer à l’acte, la Mord-Sith s’adressa à nouveau à lui.

- Quelque chose me dérange.

Le silence du Sorcier informa la Mord-Sith qu’il attendait la suite.

- Pourquoi le Seigneur Rahl ne t’a-t-il pas fourni un Rada’Han pour escorter la prisonnière jusqu’au Palais du Peuple sans avoir à craindre qu’elle n’utilise son pouvoir sur nous.

- Je l’ignore, répondit le Sorcier. Le Seigneur Rahl a ses raisons. Peut-être n’était-il plus en possession d’un de ces objets. Les Rada’Han sont devenus extrêmement rares de nos jours. Ils se monnayent à pris d’or au marché noir.

Alandrëa se contenta d’acquiescer. Gardant le silence quelques secondes, elle finit par dire :

- Fais ce que je t’ai demandé.

Acquiesçant, le Sorcier laissa la Mord-Sith seule et il s’en retourna vers la prisonnière. Tendant l’oreille pour sonder les alentours, la Mord-Sith apprécia le fait d’entendre le son de la voix du Sorcier. Ce dernier venait d’incanter et la forêt était à nouveau plongée dans un silence des plus relaxants.

S’en était fini, la prisonnière n’ouvrirait plus la bouche. Alandrëa serait en paix pendant de longues heures à présent.

- Merci bien Dorgan, dit Alandrëa sans en penser le moindre mot.

S’attendant à recevoir une réponse de la part du Sorcier – après tout, ce dernier n’avait pas sa langue dans la poche –, la Mord-Sith fut étonnée de ne pas l’entendre. S’arrêtant, elle se retourna. Le spectacle qui s’offrit alors à sa vue – malgré le peu de lumière qui émanait du ciel – la figea littéralement sur place.

Pour une raison qui lui était totalement inconnue, Dorgan était agenouillé au sol, un regard apeuré fixé sur la femme en cuir. Sa tête était légèrement tirée vers l’arrière, afin que les faibles rayons de lumière se reflètent sur la lame en acier d’un long poignard. Mais ce n’était pas l’arme qui faisait frissonner le Sorcier, c’était la main qui la tenait. Ou plus exactement, la deuxième main de la personne qui tenait l’arme.

En effet, la personne qui menaçait le Sorcier avait apposé – bien en évidence – sa main contre le cou du pauvre homme. Il ne suffisait qu’une pensée pour que la volonté du pauvre homme soit balayée en un instant. Dès lors, il deviendrait un esclave, qui ne désirerait qu’une chose : plaire à son Inquisitrice.

En effet, pour une raison qui échappait totalement à la Mord-Sith, l’Inquisitrice était libre de ses mouvements. Elle s’était libérée de ses entraves magiques, et à présent, elle menaçait celui qui l’avait tenu en respect depuis tout ce temps.

Mais ce n’était pas le plus inquiétant. Le plus inquiétant, c’était qu’elle n’était pas seule. Le guerrier qui refusait encore et toujours de donner son nom se trouvait à côté de la jeune femme. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il avait réussi à les pister. Mais plus inquiétant encore, il les avait rattrapés.

Et à présent que le Sorcier était à deux doigts de passer dans le camp adverse, la Mord-Sith vit la vérité s’imposer à elle d’elle-même : elle était mal barrée…
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeLun 8 Fév - 13:47

[HRP: Bon bah comme d'hab, veuillez m'excuser pour le temps d'attente...]

Ce n'était pas parce qu'ils avaient avec eux un magicien qui permettait de couvrir leur fuite grâce à un sort d'invisibilité assurément, comme le lui avait fait remarquer un des hommes qui était venu avec lui, qu'ils ne laissaient pas de trace visible de leur passage pour autant. Les deux d'Hara avec leur prisonnière avaient réussit à prendre une bonne avance, certes, mais c'était sans compter la hargne des rebelles, qui ne laisseraient assurément jamais une des leur entre les mains du tyran, sans tenter de faire quelque chose pour la sauver.

Des indices, toujours infimes, mais bien là, permettez de suivre la trace des fuyards, certes, dans la nuit, cela compliquait le tout et bien que Tiberias aurait voulu avancer plus vite, ils n'en étaient pas capable. Aussi bon chasseur que pouvait être l'homme qui se trouvait à ses côtés, il ne pouvait pas non plus lui demander des miracles et c'était donc au pas qu'ils avançaient dans la forêt, pour tenter de rejoindre la petite troupe. Le but était bien de sauver l'Inquisitrice au plus vite et profiter de l'effet de surprise et du noir ambiant pour filer le plus rapidement possible.

Etonnamment, bien qu'il était aussi totalement prêt à l'égorger sans le moindre remord, le guerrier souhaitait presque un combat ""loyal"" face à la Mord-Sith. Elle méritait presque ce respect de sa part. Presque... car si elle ne lui laissait pas le choix, il verrait à la faire passer de vie à trépas, sans lui laisser le temps de comprendre ce qui se passerait.

Des bruits de pas, de dialogue, ils n'étaient plus très loin... prenant alors bien garde de ne plus faire aucun bruits, les deux hommes s'approchèrent à pas de loup des ennemis. La nuit était certes un bon couvert, mais c'était un soir de pleine lune... et si les nuages décidaient de ne plus jouer à cache-cache avec l'astre, nos deux amis perdraient l'avantage de la surprise, il fallait donc agir vite et bien.

Le sorcier s'était retrouvé seul face à la jeune femme, qui avait semblé mettre dans un état de nerfs assez intéressant ses deux geôliers. Rien de mieux pour en profiter et mettre un peu plus la pagaille! Daltaïr avait alors rampé jusqu'à elle, se trouvant dans son dos, tandis que l'autre tournait les talons, il lui coupa ses liens sans attendre, lui glissant rapidement une dague dans les mains, qu'elle sût utiliser à bon escient.

Se redressant alors, son épée en main, il fit face à son ennemie jurée. Qui sembla pâlir à la lueur de la lune, pas étonnant, il aurait sûrement tout autant apprécié l'effet.


- Comme on se retrouve. L'épée bien en vue et surtout la menaçant elle, avant qu'elle ne tente quoi que ce soit. Je n'y penserais même pas si j'étais vous... en faisant bien évidement référence à l'Agiel qui trônait sur sa cuisse.

- Allons-nous en... lâcha-t-il alors en direction de sa sauveuse, qu'elle fasse ce qu'elle voulait de son otage, il n'aimait pas les sorciers, mais le but était de filer avant que quelques renforts venus d'un autre camp ne débarque. Oui, il ne souhaitait pas s'attarder.

Certes, ça serait toujours bien d’avoir une Mord-Sith comme prisonnière, mais il doutait fortement que les rebelles arrivent à lui tirer quoi que ce soit comme information. Ce n’était pas comme si la torture ne faisait pas parti de leur quotidien, mais tout comme. Alors autant… filer.
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Sterenn Wilkinsbarne
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeVen 12 Fév - 22:30

[HJ : n'hésitez pas à me jeter des cailloux si ma réponse ne vous convient pas]

    Lorsque Sterenn vit la Mord-Sith fit volte face, elle sentit qu'elle avait atteint son but. Elle avait réussi à énerver une femme qui était censée garder le contrôle de ses nerfs et de la situation. Malheureusement cette folle dangereuse avait toujours un Agiel à la main et la jeune Inquisitrice s'apprêtait à souffrir le martyre lorsque la sadique en cuir se reprit. Elle semblait avoir réaliser que se jeter sur une femme capable de la confesser au moindre contact était une mauvaise idée. La jeune femme ne pouvait distinguer que la silhouette figée de l'âme damnée de Darken Rahl mais elle sentait son énervement à défaut de le voir. Elle put aussi imaginer son expression méprisante qui allait si bien avec sa voix. Visiblement elle était décidée à l'emmener au Palais du Peuple quelles que soient les conditions du voyage. Sterenn s'apprêtait à la remercier du compliment à propos de sa chevelure de la façon la plus énervante possible mais son interlocutrice ne lui en laissa pas le loisir. Elle se retourna vers le sorcier et ils échangèrent ce que la jeune résistante aurait qualifié d'amabilités. La blonde irrascible n'était pas encore passée à l'attaque mais quelque chose dans sa voix laissait à penser que la chose n'allait pas tarder. Le sorcier devait sentir le vent tourner. Mais soit il ne s'en était pas aperçu soit il faisait mine de ne pas le sentir. Une Mord-Sith qui tutoyait quelqu'un s'apprêtait sans nul doute à lui asséner un coup d'Agiel bien senti. Leur dialogue eut quand même un point positif en mettant le doigt sur quelque chose qui la tracassait depuis un petit moment. Il y avait des manières de circonvenir au pouvoir d'une Inquisitrice. Les Rada'hans ne courraient pas les rues mais ils existaient. Elle ne doutait pas que le souverain de D'Hara ait pu s'en procurer si il le désirait vraiment. Alors pourquoi avait-il préféré envoyer ce sorcier et cette Mord-Sith? Était-ce une punition? Ce duo l'avait-il suffisamment déçu pour qu'il les assigne à une tâche aussi ingrate dans des conditions si épouvantables?

    Le dialogue se termina et le sorcier sans doute poussé par son instinct de survie se dirigea dans la direction de l'Inquisitrice. Il incanta pendant quelques minutes et leva la main. S'apprêtant à libérer une magie qui de toute évidence provoquerait chez Sterenn un effet très désagréable. D'après ce qu'elle avait compris de la conversation qui s'était tenue à quelques mètres du rocher providentiel sur lequel elle avait posé son délicat postérieur, la Mord-Sith ne supportait plus le son de sa voix et avait demandé à Dorgan de trouver une solution à ce problème. Le magicien avait machinalement incanté ce qui devait être, pour ce que la jeune femme s'en rappelait après des années de contacts avec ses semblables, le sort le plus courant et le plus utilisé. Qui malheureusement pour lui se terminait nécessairement par une apposition des mains sur la personne à enchanter. Il n'avait pas réfléchi et se retrouvait dans une situation périlleuse. Il avait maintenant le choix : apposer ses mains et prendre la décharge de pouvoir de l'Inquisitrice en face de lui ou essayer d'annuler son sort et espérer que la magie ne se vengerait pas sur lui. Ce fut sans doute son hésiation qui le perdit. Sterenn sentit que quelqu'un tranchait ses liens et, au vu de la panique dans les yeux du sorcier, elle comprit que les Résistants venaient de les rattraper. S'emparant de la dernière dague qui lui restait, elle se redressa et attrapant la nuque de l'homme le força à faire volte-face puis à s'agenouiller. Elle voulait que la Mord-Sith prenne bien conscience des conséquences de ses actes et du danger qu'il y avait à jouer avec une Inquisitrice. Sterenn jeta un bref regard à ses compagnons et comprit qu'elle venait certainement de griller la couverture qui l'avait fidèlement servie pendant des mois. Tant pis. Elle savait que tôt ou tard ce genre de choses finirait par arriver.

    La Mord-Sith finit par se retourner sans doute intriguée par le soudain silence. La jeune femme vit avec plaisir le doute puis l'inquiétude se peindre sur ses traits. Elle n'était pas complètement idiote après tout et était consciente de ce qui se passait. L'Inquisitrice laissa le soldat au plaisir de prendre une petite revanche sur celle qui l'avait torturé puis hocha la tête lorsqu'il lui suggéra de s'en aller. Elle décida néanmoins de régler un dernier détail avant de laisser son ennemie derrière elle. Rivant les yeux sur le sorcier à genoux, elle fit un choix qu'elle savait qu'elle regretterait plus tard. Mais pour survivre, elle devait le faire. Confesser cet homme lui volerait ses forces pendant plusieurs heures. Pour autant, elle ne pouvait pas le laisser en vie car elle le savait, dès qu'ils auraient le dos tourné cette espèce d'ordures s'empresserait de les frapper avec un de ses satanés sorts. Relevant la tête, elle toisa la femme pétrifiée en face d'elle.


    "J'aurais préféré ne pas avoir à faire ça. Je vous avais laissé le choix me semble-t-il. Mais vous n'avez pas voulu m'écouter. Vous êtes tous les deux responsables de ce qui va arriver..."

    A ces mots, Sterenn trancha la gorge du sorcier sans ciller. Sous son masque d'Inquisitrice, elle sentit avec dégoût la peau et les muscles céder sous les muscles et vit le jeyser de sang jaillir pour éclabousser l'herbe sur un large demi-cercle... Elle aurait pu le poignarder. Mais le Souffle de vie aurait pu le ramener et, ça, la jeune femme voulait à tout prix l'éviter. Quand elle fut sûre que tout étincelle d'existence eut quitté le cadavre, elle le laissa glisser au sol. Se tournant vers l'homme qui était venu la chercher, elle eut un hochement de tête bref et rejoignit le groupe, laissant la Mord-Sith derrière elle sans la moindre inquiétude. Jamais une telle femme ne prendrait le risque de se jeter sur une Inquisitrice pour venger la mort d'une personne qui n'avait somme toute aucune importance à ses yeux. Maintenant Sterenn voulait juste partir et dormir pendant des heures... Jetant un regard à son sauveur, elle lui sourit.

    "Rentrons, voulez-vous? Je vous offrirai une pinte et vous me raconterez comment vous êtes arrivé dans ce camp de prisonnier..."
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Dréa Tirnestel
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeMar 23 Fév - 12:59

HJ : La réponse me convient, mais je jette quand même des cailloux car c'est demandé si gentiment :p ^^

-----------------------------------------------------------------------------------

Dans la position dans laquelle elle se trouvait à présent, Alandrëa ne pouvait pas se voiler la face. Elle était mal barrée. Certes, c’était quelque chose qu’elle avait du mal à admettre – et d’ailleurs, c’était quelque chose que jamais elle n’admettrait, même sous la torture –, mais tenter de se voiler la face serait faire preuve d’une stupidité sans limite. Or, son intelligence était loin d’être réduite à celle d’une stupide poule. Bien loin de là même.

Reconnaissant donc s’être fourrée dans une mélasse pas possible, Alandrëa se força à faire l’impasse sur cette situation fort inconvenante. Plutôt que de se focaliser sur le négatif, elle devait visualiser le positif. Elle avait encore une chance de s’en tirer sans pépin. Le tout, c’était de la jouer fine pour remporter la victoire. Pour ce faire, elle devait analyser méticuleusement la situation.

Face à elle, cinq individus. Quatre hommes et une femme. Certes, elle était en infériorité numérique. Mais l’un de ces hommes n’avait probablement pas encore récupéré toutes ses facultés. En comptant là-dessus, la Mord-Sith n’aurait donc aucun de mal à le mettre une nouvelle fois hors d’état de nuire, temporairement du moins, le temps de s’occuper de s’occuper des trois hommes. Ces derniers ne semblaient pas représenter une menace autre que celle du nombre. Si elle frappait au bon endroit, au bon moment, ils n’opposeraient pas une très grande résistance, elle en était persuadée. Seule la femme l’inquiétait outre mesure.

Cette dernière, en effet, était un réel défi pour la D’Harane. Pour commencer, ses facultés de Mord-Sith ne seraient d’aucune utilité face à une Inquisitrice. Donc impossible de prendre le dessus de cette façon. Pour ce faire, elle devrait en venir au corps-à-corps. Et évidemment, c’était là que se posait le plus gros problème. Un simple contact et la Mord-Sith deviendrait l’esclave de cette chienne. Et ça, Alandrëa n’était franchement pas décidée à « mourir » de la sorte. Par chance, le corps de la D’Harane était entièrement couvert de cuir – à l’exception de la tête. Par conséquent, la Mord-Sith était assez bien protégée du pouvoir de l’Inquisitrice, à condition de garder les mains de cette dernière à distance de son visage. Ce serait difficile, mais pas impossible.

La dernière donne à prendre en compte, était le fait que Dorgan, l’éminent Sorcier de Darken Rahl, était présentement l’otage de l’Inquisitrice. Bon, cela était gênant, oui. Mais au final, la Mord-Sith n’en avait que faire. Comme le Sorcier le lui avait clairement fait comprendre, sa mission était de ramener l’Inquisitrice au Palais du Peuple. Point. Il n’était nullement question de veiller sur ce Sorcier, en plus de la prisonnière.

Le problème Dorgan était donc réglé.

Pour rien au monde Alandrëa ne risquerait sa vie pour sauver une personne possédant le Don. Comme ses consœurs, la magie la terrifiait. Elles abhorraient cette chose mystique qu’elles ne parvenaient pas à comprendre. Certes, leurs facultés de Mord-Sith étaient une forme de magie, mais cela n’était pas comparable à la magie de ceux qui ont le Don. Les Mord-Sith comprenaient leur magie et elles vivaient avec depuis qu’elles étaient devenus des Sœurs de l’Agiel. Mais le Don… Non, Alandrëa préférait laisser le Sorcier se débrouiller tout seul. Elle ne risquerait pas sa peau pour une partie de jambes en l’air avec lui. Elle trouverait bien un autre mâle en rut pour satisfaire ces besoins… si tant est qu’elle sorte indemne de ce petit combat, ce qui n’était pas encore gagné.

Mais elle était optimiste. Elle savait qu’elle pouvait vaincre et mener sa mission à son terme – avec ou sans le Sorcier. Les Mord-Sith étaient comme ça. Quand elles avaient une idée en tête, il était impossible de la déloger et ces femmes sans cœur se montraient encore plus têtues qu’une mule. Ajoutez à cela la rage d’une tigresse et un sadisme sans bornes et vous obtiendrez les fondements même de la psyché d’une de ces femmes en cuir rouge.

Mais Alandrëa était encore bien pire que cela. Il est de notoriété publique que seuls les êtres les plus doux et les plus gentils sont capables des pires horreurs. Dans sa jeunesse, la Mord-Sith avait été une enfant d’une douceur et d’une gentillesse digne d’une sainte. Souvent, elle avait été comparée à l’incarnation d’un esprit du bien. Mais aujourd’hui, maintenant qu’elle était devenue une Mord-Sith, ses actes étaient aux antipodes de ce qu’elle était autrefois. Son sadisme et sa passion pour sa fonction de Mord-Sith étaient tels qu’elle était presque un exemple pour ses Sœurs de l’Agiel.

C’était aussi sans compter sur son entêtement et sa détermination, aussi inébranlable que sa loyauté envers le Seigneur Rahl. Bien que très peu patience, il fallait mine de rien reconnaître que ses qualités dépassaient de loin le nombre de ses défauts. Et cela, c’était un point positif en plus pour sa tentative de fuite.

Elle avait toute les cartes en main. Il lui suffisait à présent de jouer intelligemment, sans précipitation et le tour serait joué. D’une part, elle éviterait la mort et d’autre part, elle mènerait sa mission à son terme. Qu’importent les projets de l’Inquisitrice et son sauveur, la chienne des Contrées du Milieu serait en D’Hara avant la fin de la semaine, qu’elle le veuille ou non.

Inspirant et expirant lentement, Alandrëa prit conscience que tout ce qui venait de se passer – l’analyse de la situation et ses réminiscences du passé – n’avait pris que quelques secondes. Cela avait à peine duré le temps d’un clignement de paupière ou d’un battement de cœur. Dorgan se trouvait toujours à genoux devant l’Inquisitrice, la lame du couteau plaquée sous la gorge, tandis que le guerrier – qui s’obstinait à ne pas vouloir donner son nom – se trouvait toujours à côté de la chienne des Contrées du Milieu.

Obéissant à la pensée première qui s’imposa à son esprit, Alandrëa plia le coude pour s’emparer de son arme, qui reposait le long de sa cuisse, fermement maintenant par deux lanières en cuir cousues à même le cuir de sa tenue. Mais à peine eut-elle esquissé ce geste que le guerrier leva son épée, d’un geste menaçant, pour intimer l’ordre à la Mord-Sith de se tenir tranquille. Avec un ton tout aussi menaçant que son arme, il dit à la Mord-Sith qu’à sa place, il n’y penserait même pas.

Levant lentement ses mains gantées de cuir, paumes en l’air, Alandrëa les éloigna lentement de son corps, pour montrer qu’elle jouait le jeu et qu’elle ne tenterait rien. La Mord-Sith n’avait de toute manière pas eu l’attention de passer à l’attaque tout de suite. Bien que cela lui coûtait de devoir l’admettre, elle n’était pas contre le fait d’avoir le Sorcier à ses côtés pour gérer l’Inquisitrice. Si par un malheureux hasard, elle devait affronter, seule, l’Inquisitrice, elle ne reculerait pas – car elle était une Mord-Sith ! Mais si elle pouvait éviter ce combat-là, elle ne serait pas contre.

Continuant donc à observer les deux individus et l’otage qui se trouvaient devant elle, Alandrëa garda les mains en l’air et elle les écouta avec attention.

L’homme semblait pressé de partir. Pas étonnant, vous me direz. C’était la deuxième fois qu’il croisait la Mord-Sith et la deuxième fois qu’elle le mettait hors-jeu. Le pauvre homme, son égo devait en avoir pris un sacré coup. Bon certes, la première fois, le combat avait tourné court à cause d’un cas de force majeure : un dragon ! Mais quand même, si ce dragon ne s’était pas ramené, le guerrier qui faisait actuellement face à la Mord-Sith serait devenu un docile petit chien depuis belle lurette maintenant.

Acquiesçant à la proposition du guerrier, l’Inquisitrice fit mine de vouloir partir, mais elle se retint au dernier moment. Apparemment, il lui restait une dernière chose à faire avant de prendre congé de la Mord-Sith. Dès que les premiers mots franchirent les lèvres de l’Inquisitrice, Alandrëa sut ce qu’il adviendrait du pauvre Sorcier. Mais dans son infinie naïveté, le pauvre homme était encore ignorant de la tournure que prenaient les événements.

L’Inquisitrice déclara qu’elle aurait préféré ne pas avoir à faire ce qu’elle s’apprêtait à faire. Elle ajouta avoir laissé une chance à ses ennemis de se rendre, mais qu’ils n’avaient pas voulu l’écouter. Aussi, ils étaient tout deux responsables de ce qui allait advenir à présent. Responsable ? Alandrëa ? Et puis quoi encore. Cette chienne d’Inquisitrice n’était donc pas capable d’assumer ses actes ? C’est elle qui tenait le couteau présentement, pas la Mord-Sith.

Baissant les yeux vers le prisonnier destiné à mourir dans les secondes à venir, Alandrëa croisa le regard de ce dernier. Voyant l’étincelle de désir qui brûlait dans les yeux de la Mord-Sith, le Sorcier comprit ce qui se cachait derrière les paroles de l’Inquisitrice. Les yeux exorbités par la terreur, il tenta de se débattre pour s’enfuir. Mais il était déjà trop tard. La lame affutée du couteau venait de fendre la chair, ouvrant une large entaille dans la gorge du pauvre Sorcier.

Ne le quittant toujours pas des yeux, Alandrëa regarda l’étincelle de vie quittait le corps agonisant du Sorcier, qui s’écroula à terre, comme un vulgaire tas de chiffons, dans son propre sang qui formait d’ores et déjà une large flaque sur le sol. Certes, la nuit était trop sombre pour qu’Alandrëa puisse voir le sang du défunt Sorcier, mais elle devinait – sans grande difficulté – à quoi devait ressemblait la scène.

N’ayant pas quitté des yeux le corps à présent sans vie – mais encore chaud – du Sorcier, Alandrëa se résigna à relever les yeux vers l’Inquisitrice lorsque celle-ci s’adressa à son sauveur. Elle désirait rentrer elle aussi à présent. Et, à peine perturbée par la mise à mort qu’elle venait d’orchestrer, elle ajouta qu’elle offrirait une pinte à son sauveur pour qu’il ait tout le loisir de lui raconter ce qui lui était arrivé dans ce camp de prisonniers.

Ben voyons. Et elle dans l’histoire ? Ils n’allaient tout de même pas laisser une Mord-Sith en liberté dans les Contrées du Milieu ? Certes, Alandrëa n’était pas la seule à s’y balader librement, mais quand même. Il était assez rare de parvenir à mettre la main sur une de ces femmes de fer, alors pourquoi s’en priver quand ils se retrouvaient face à l’une d’entre elle, sans défenses qui plus est ?

- Pas si vite, dit alors Alandrëa avec un brin d’autorité, sa voix brisant le silence de la nuit avec une clarté aussi pure que du cristal et un tranchant plus vif que la glace des sommets enneigés. Vous pensez vraiment que je vais vous laisser partir comme cela ?

Baissant les bras, Alandrëa posa les poings contre ses hanches, dans une attitude franchement vexée d’être prise pour une moins que rien. Bien entendu, elle n’était que nullement vexée. Pourquoi se vexer d’avoir à faire à des individus aussi dénués d’intelligence que ces deux là.

Waouh, ils avaient réussi à égorger un Sorcier, génial. Pour ça, ils méritaient bien une médaille. Youpi ! Et puis quoi encore ?! La Mord-Sith avait une mission à mener à bien et elle comptait bien faire honneur à son Seigneur. Alors qu’importent les projets que ces deux là avaient, Alandrëa était bien décidée à y mettre son grain de sel. Que l’Inquisitrice le veuille ou non, elle prendrait la route pour le Palais du Peuples et pour nulle part ailleurs. Promesse de Mord-Sith.

- La route pour les Palais des Peuples est dans l’autre direction, Inquisitrice. Navrée d’avoir à vous le faire remarquer, mais vous prenez la mauvaise direction. Laissez-moi vous montrer le bond chemin, si vous me le permettez.
Accompagnant le geste à la parole, Alandrëa tira son Agiel de son fourreau. Elle était prête à se battre et elle comptait bien remporter la victoire, qu’importe qu’elle fasse face, seule, à cinq individus lourdement armés…
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeDim 7 Mar - 11:44

Le sorcier à leur pied ne faisait sans doute plus le malin, et c'était presque un plaisir de l'imaginer. Car Tiberias ne prenait même pas la peine d'y jeter un oeil, gardant toute sa concentration sur la Mord-Sith, le véritable danger en ce moment. Car même tenu en respect par les différentes épées, rien ne lui disait qu'elle ne tenterait pas quelque chose d'idiot et de suicidaire. De plus, notre guerrier savait qu'il n'avait pas complètement récupéré de son petit passage sous la tente de l'officier et craignait quelque peu un tête à tête avec son ennemie. Car il ne pouvait se permettre d'être en-dessous de ses capacités si un combat devait s'engager entre eux. Elle lui en demanderait beaucoup et Daltaïr ne voulait pas engager une quelconque lutte entre eux.

La jeune inquisitrice prit alors la parole, tentant de mettre un peu de culpabilité dans le coeur de pierre de leur interlocutrice. C'était bien trop espérer de cette personne. L'homme se doutait bien qu'elle n'en avait rien à faire de son compagnon, seules ses sœurs pouvaient avoir un peu plus d'importance à ses yeux. Le noir était peut-être un peu trop présent pour qu'il puisse voir ce qui s'afficha sur le visage de la Mord-Sith, mais il ne doutait pas que l'impassibilité avait du marquée ses traits.

Sa sauveuse, car oui, ils s'étaient sauvés l'un, l'autre, rappelons-nous, égorgea sans plus attendre le magicien, sans aucune pitié pour le pauvre homme, mais est-ce que lui en aurait eu plus? Assurément pas, elle n’avait fait le bon choix aux yeux du capitaine et le fait d'accepter de filer sans plus attendre fût accepté à l'unanimité. D'un petit signe de la tête, il accepta la proposition de la pinte, il ne dirait jamais non à une offre pareille, surtout dans ce genre de condition.

Pourtant, il ne bougea pas tout de suite, ne quittant pas des yeux un instant la silhouette de la femme en rouge, elle pouvait les attaquer en traître, dans le dos, l'Agiel était une arme redoutable qu'il fallait voir à l'en débarrasser. De plus, il attendrait que ses compagnons soient tous hors de portée de la Mord-Sith pour partir à son tour.


- Donnez-moi votre arme, Madame...

Mais c'était déjà trop tard, elle avait décidé de se faire entendre à nouveau. Tirant une moue presque étonnée à Tiberias. C'est fou comme elle le fatiguait aussi. Voilà que madame n'était pas d'accord avec leur décision... aurait-elle préféré qu'ils la prennent comme prisonnière et la torture à mort? Lui, en tous les cas, ne jouait pas le jeu de ses ennemis.

- Vous feriez bien de nous laisser, oui. Si vous tenez à garder votre tête sur les épaules encore quelques temps. Fit-il sur un ton emplit d'une certaine rage et d'une détermination à toute épreuve. Mieux valait tenter de lui faire peur, ce qui serait bien difficile, plutôt que de devoir engager à nouvel affrontement contre elle.

L'épée toujours pointée sur elle, il ne la laisserait pas s'approcher, surtout à ses dernières paroles et en la voyant sortir son Agiel.


- Vous commettez une erreur. Prenez cette chance pour sauver votre vie, au lieu de vous entêter!!

Parce que la discussion était le meilleur moyen pour le moment. Les autres résistants gardèrent eux aussi leurs armes en-dehors de leur fourreau, prêt à se battre jusqu'à la mort s'il le fallait pour le coup. L'Agiel en soit était inquiétant, mais ils n'allaient pas fuir à cette vision, ils ne lui feraient pas ce plaisir!
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MessageSujet: Re: Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa]   Surprise [pv. Tiberias et Alandrëa] Icon_minitimeMar 23 Mar - 9:44

Alandrëa était tenue en respect par la pointe de l’épée du prisonnier dont elle ignorait toujours le nom. Mais était-ce là une raison pour ne pas attaquer ? Nullement. Elle ne craignait pas les épées. Elle était l'acier qui affronte l'acier, au même titre que le Petit Père Rahl était la magie qui affronte la magie. Si cela pouvait sauver la vie de son Maître, elle se jetterait sans hésiter sur l’épée d’un adversaire.

Mais dans ce cas précis, elle était seule. Et se jeter bêtement sur une épée ne servirait en aucune façon ses projets à elle et les plans du Seigneur Rahl. Aussi, Alandrëa prit-elle soin de ne pas s’empaler bêtement sur le morceau d’acier qui reflétait tristement les maigres rayons de lumière en provenance de la lune. Elle attendait le bon moment pour attaquer. Celui-ci ne devait plus tarder selon elle.

Une partie de son esprit concentrée sur cet instant précis où elle pourrait se jeter sur son adversaire pour lui ôter, Alandrëa utilisa le reste de ses facultés pour maintenir le dialogue avec son ennemi. C’était là une bonne façon de le distraire un peu, histoire de lui faire oublier, pendant quelques instants, qu’il passerait bientôt de vie à trépas. Quoique, la Mord-Sith prenait un malin plaisir à jouer avec cet homme. Peut-être passerait-il la nuit, en prévision d’une prochaine rencontre.

L’entendant dire qu’elle commettait une erreur en ne voulant pas rendre les armes, le guerrier insista sur le fait qu’elle devait prendre cette chance pour sauver sa vie au lieu de s’entêter vers une mort quasi-certaine.

Affichant un sourire mi-amusé, mi-sadique, Alandrëa répondit :

- Je ne vis que pour servir Darken Rahl. C’est lui qui m’a confié la mission d’escorter l’Inquisitrice jusqu’au Palais du Peuple. Ainsi donc, si je dois donner ma vie pour faire plaisir à mon Seigneur, qu’il en soit ainsi. Mais je vous préviens, beaucoup de sang coulera encore cette nuit, avant que le soleil ne se lève… mais ce ne sera nullement le mien.

Sans prévenir, Alandrëa se jeta dans le combat. D’un coup de botte bien placé dans le plexus solaire de l’Inquisitrice, la Mord-Sith envoya valser la putain des Contrées du Milieu au milieu d’un arbuste épineux. Le temps que la pauvre femme parvienne à s’en libérer, la Mord-Sith aurait le temps de régler leurs comptes à quelques-uns de ses adversaires.

Se tournant vers les hommes, Alandrëa se retrouva seule face à quatre ennemis. Devait-elle ressentir de la peur d’être largement en infériorité numérique ? Que nenni ! Les Mord-Sith ne craignaient qu’une seule et unique chose : la Magie ! Même le Petit Père Rahl, lorsqu’il ne faisait pas usage de la magie, ne parvenait pas à les effrayer autant. Alors quatre pauvre et pathétique mâles… C’était à se tordre de rire d’imaginer l’issue du combat.

Les hommes passant à l’attaque, Alandrëa esquiva largement une épée qu’elle vit briller dans la nuit bien avant que le coup ne l’atteigne. Contre-attaquant sans se poser de question, elle plaqua l’Agiel contre la nuque du pauvre homme. En plus d’une douleur inhumaine, le pauvre homme sentit la main de la Mord-Sith se resserrait sur sa gorge. Se faisant, Alandrëa appuya avec plus de force encore l’Agiel contre la nuque de sa proie. La magie faisant le reste, un craquement horrible résonna dans le silence de la nuit, tandis que la proie de la Mord-Sith tomba lourdement au sol, la nuque brisé par le pouvoir de la jeune femme.

Se retournant face aux trois autres hommes, Alandrëa vit une nouvelle lame se diriger vers elle. Tentant de l’esquiver, elle ne comprit que trop tard qu’il s’agissait d’une diversion. Le deuxième guerrier avait profité que le regard de la Mord-Sith était posé sur sa lame pour frapper avec son autre poing.

Accusant le coup sans broncher, Alandrëa posa un genou à terre, histoire d’amortir le choc pour ne pas se retrouver en position de faiblesse. Voyant alors l’homme repasser à l’attaque, Alandrëa roula au sol, entre ses jambes et se redressa dans le dos de l’individu. Frappant avec le genou, Alandrëa ne pleura même pas la perte que venait d’avoir le pauvre homme. S’il n’avait pas encore eu d’enfant, il était à présent trop tard pour qu’il décide d’en avoir. Et puis de toute manière, son heure avait sonné à présent. Il était temps pour lui de rejoindre le Gardien, dans le Royaume des Morts.

Attrapant l’homme par le cou, Alandrëa se retourna pour qu’il fasse face à ses deux derniers adversaires. Levant son Agiel, elle le plaqua sur le cœur du pauvre homme. Un cri déchira la nuit avant qu’une explosion sourde ne résonne dans sa poitrine. Un borborygme indéchiffrable sortit de la bouche de l’homme que tenait la Mord-Sith, de même qu’un geyser de sang qui se répandit au sol. Le coeur de ce pauvre homme avait explosé et la vie venait à présent de le quitter. Lâchant le corps à présent sans vie de l’homme, Alandrëa leva les yeux vers les deux survivants.

- A qui le tour maintenant ? demanda-t-elle avec une arrogance à la limite de l’indécence.
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